Algérie

Ainsi va la vie



Ainsi va la vie
Intuition n Karima se laissa tomber sur le sable de cette belle plage de la banlieue-est d'Alger et regarda son amie qui bronzait à côté d'elle.- C'est moi qui vous gêne, H'niya ! lui dit-elle sur un ton avisé.La jeune fille, qui était allongée à côté d'elle, fronça ses sourcils admirablement arqués..- Que veux-tu dire, Karima '- C'est pourtant clair, cela fait plus de deux heures que toi et ce garçon vous vous dévorez du regard sans qu'aucun d'entre vous ne se décide à effectuer le premier pas.- Et alors, en quoi cela te gêne-t-il?'- Oh ! Moi, cela ne me gêne pas? Vous pouvez vous reluquer des mois entiers si cela vous chante ! Ce dont je suis certaine, c'est que si tu étais seule, il n'aurait pas hésité un seul instant à t'aborder.- Tu crois '- Non, je ne le crois pas... j'en suis certaine, affirma-t-elle en se levant.- Tu vas te baigner '- Non, H'niya, je m'en vais.- Tu t'en vas ' s'étonna son amie.- Enfin, disons que je vais te laisser seule un moment... peut-être que ton athlète finira par trouver le courage de venir te parler. C'est peut-être moi qui lui fais peur. Je vais essayer de trouver une bouteille d'eau fraîche et je reviens dans une demi-heure. Ne change pas de place, sinon je ne te retrouverai pas.- Non? Tu n'iras nulle part?ma bouteille d'eau est toujours fraîche?- Non? je te laisse seule un moment?Mais tu es dingue de ne pas avoir remarqué que ce type là-bas n'attend que le moment propice pour t'aborder.- Oui, mais ce n'est pas une raison pour me laisser toute seule.- Sans se soucier de ce que son amie disait, Karima suspendit l'anse de son sac de plage à son épaule et se prépara à partir.- Je sais que ce garçon te plaît beaucoup... il est très beau et... et puis tu l'as encouragé avec tes regards en biais? Allez, bon courage.- Mais tu reviens, n'est-ce pas '-Bien sûr... comment veux-tu que je rentre autrement 'A peine Karima se fut-elle éloignée de quelques mètres que le jeune homme, allongé sur le ventre à une trentaine de mètres de là, referma le livre qu'il avait l'air de lire et remonta ses lunettes de soleil sur ses cheveux noirs. En le voyant agir ainsi, le c?ur de H'niya se mit à battre très vite, elle savait que dans quelques minutes, il serait à côté d'elle en train de discuter avec elle. Et aussitôt, elle se demanda où elle trouverait l'énergie nécessaire pour lui répondre et supporter son irrésistible charme. Soudain, elle le vit se lever et tout son corps s'était mis à vibrer.A suivre?




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