Algérie - Poterie

AÏN ZAOUÏA (Tizi Ouzou) - Les potiers réclament une zone d’activité



AÏN ZAOUÏA (Tizi Ouzou) - Les potiers réclament une zone d’activité


Les artisans potiers de Aïn Zaouïa, dont l’activité ne cesse de gagner en importance d’année en année, réclament désormais l’aménagement d’une zone d’activité propre à ce créneau, un des rares à créer des emplois dans cette région du sud de la wilaya de Tizi Ouzou.

Selon un de ces potiers, un terrain a été même choisi au lieudit El-Mechmel, à la périphérie de la ville, pour abriter cette zone d’activité, mais aucune suite favorable n’a été donnée par les autorités auxquelles la proposition a été soumise.

L’ex-maire qui a voulu accompagner ces potiers dans le développement de leur activité, nous a-t-on expliqué, avait ensuite sollicité l’ex-wali de Tizi Ouzou en 2016 au sujet de la création de cette zone tant réclamée par ces artisans. En vain.

“Le dossier a été suivi d’un avis défavorable sous prétexte que le site choisi s’étend sur un périmètre agricole hautement productif. Et le projet est tombé à l’eau”, nous a indiqué une source au fait de cette affaire.

Ce qui a été fortement déploré par les élus locaux qui voient dans la création de cette zone une opportunité pour développer ce créneau créateur d’emplois d’une part, et un atout pour renflouer les caisses de la commune en matière de fiscalité, d’autre part.

“Si cette zone n’a pas été acceptée jusque-là, les autorités doivent savoir à présent que notre activité a pris un essor remarquable dans nos villages et qu’elles doivent désormais reconsidérer leur position, car c’est bénéfique pour tout le monde”, a confirmé, au même titre, un potier établi à Boumahni.

Ce dernier estime à une quarantaine le nombre de fabriques de poterie dans cette localité. Malheureusement, a-t-il indiqué, la moitié de ces artisans exerce de manière informelle.

“Nous n’arrivons pas à obtenir des autorisations d’exercer notre métier. Nos locaux sont soit non conformes aux dispositions en vigueur, soit encore situés dans des zones habitées. Dans ce deuxième cas de figure, les autorisations d’exploitation sont refusées par les services concernés”, a déploré un potier du chef-lieu communal, estimant que les discours des autorités de wilaya concernant l’aide au développement des activités économiques sont aux antipodes de la réalité vécue sur le terrain.


O. Ghilès


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