Aïn Témouchent Viticoop sommée de tenir son assemblée générale

Le 5 mai dernier, les services de la wilayadûment habilités ont saisi les gestionnaires de la Viticoop d'Aïn Témouchentpour élaborer un plan d'action et convoquer l'ensemble des sociétaires pourtenir l'assemblée générale extraordinaire (AGE) le 20 juin 2007. L'autoritéagricole de la wilaya, constatant le refus catégorique de ces derniers de latenir, ont saisi le premier responsable de la wilaya, lequel a mis en demeurele président de la Viticoop en le sommant de provoquer l'AGE avant la date du15 juillet, au delà de laquelle le contenu du message avertit que le wali «severra dans l'obligation d'appliquer les mesures» qui s'imposent que stipulel'article 102 du décret exécutif 96/459 du 18/12/1996 quand «le contrôle faitapparaître des manquements de responsabilité, des conflits internes». Pour cesmotifs et autres, «l'autorité qui a donné la concession de la gestion de lacoopérative» peut «ordonner une AGE». Le but recherché, dit le DSA de la wilayad'Aïn Témouchent, est «d'harmoniser le statut de la Viticoop en vertu du décretcité plus haut». Mais malgré ces dispositions, explique-t-il, «celle-cicontinue à exercer sans agrément».  Lacoopérative a-t-elle notifié un refus à l'autorité agricole de la wilaya ? Sioui, quels ont été les véritable motifs ayant amené à repousser sa tenue versune date indéterminée ? Selon le DSA, «aucune notification dans ce sens ne luia été adressée des gestionnaires de Viticoop et les raisons du report ne sontpas connues». Ne pensez-vous pas que l'approche de la campagne des vendangesest l'une des raisons que pourrait évoquer la Viticoop, par exemple ? Le DSA,réagissant à cette interrogation, juge qu'il faut «faire la séparation entre lamission de vouloir adapter le statut de la coopérative selon le décret exécutifcité plus haut et celle relative à la transformation du raisin et à lacommercialisation des produits vinifiés». Ce n'est qu'un «prétexte utilisé parles gestionnaires à la veille de chaque campagne pour reporter la tenue del'AGE et gagner du temps» car, note-t-il, «la situation est confuse notammenten ce qui concerne la gestion de la coopérative dans son ensemble».  Partant du fait que le ministère de l'Agriculture a adressé à sesservices, pour application par la coopérative, un plan de redressement, le DSAse voit «dans l'obligation de l'appliquer dans son intégralité et sans tarder».Dans le cas où «les gestionnaires de la Viticoop ne veulent pas appliquer leplan en refusant de convoquer l'assemblée générale, il revient àl'administration locale d'appliquer les dispositions contenues dans lacirculaire ministérielle n°291 du 22/06/1998 relative aux contrôles descoopératives agricoles». Lors d'un précédent entretien avec M. Kada BelfarMohamed, le gérant de la Viticoop d'Aïn Témouchent, celui-ci a contesté«l'ouverture d'un registre d'adhésion des viticulteurs qui étaient sociétairesdans d'autres coopératives agricoles dissoutes et dont les patrimoines de cesdernières n'existent plus». Que veut-il insinuer par là ? Aussi, Belfar a jugé«la valeur nominale (1.000 DA) des parts sociales insignifiantes», bien qu'ellesoit fixée par le décret n°96/459 du 18/12/1996. Cependant, le plan de redressement(Réf. 276/DAJR/2007 du 24/06/2007) émanant du ministère de l'Agricultureprécise «néanmoins que le nombre de parts sociales à souscrire pour chaqueadhérent est du ressort de l'AGE qui fixe les modalités de souscription pourchaque catégorie de coopérateurs en fonction de leur engagement avec lacoopérative». Parailleurs, la coopérative mène un autre combat avec l'ONCV estée en justice«pour ne pas avoir déstocké les lies et les vins des caves qu'elle continue àexploiter bien que le contrat en sa possession ait expiré à fin 2006", arévélé M. Kada Belfar. L'étau se resserre doucement mais sûrement et lesgestionnaires de la Viticoop ont peu d'alternatives devant eux. Vont-ilstraîner le dossier devant la justice, comme l'a si bien dit le gérant l'autrefois? Il vaut mieux pas avant les vendanges. Le vent du changement a-t-il commencé?