Algérie

Aïn Témouchent: Vers la plantation d'oliviers autour des STEP



Au terme du contrat de performance 2010-2014, la quasi-totalité des villes de la wilaya d'Aïn Témouchent, dont principalement les chefs-lieux de communes, seront dotées de système d'épuration d'eaux usées (STEP). C'est ce qui ressort du thème «Ressources non conventionnelles et développement de l'arboriculture rustique» présenté lors du séminaire relatif à la journée mondiale de l'alimentation célébrée sous le sceau référentiel «Atteindre la sécurité alimentaire en période de crise». Pour l'heure, six villes chefs-lieux de communes sont dotées de système d'épuration, à savoir Aïn El-Arbaa, Emir Abdelkader, Sidi Safi, El-Amria, Hassi El-Ghella et El-Malah. Ces dernières, dont la gestion des STEP est confiée à l'ONA, totalisent une population de l'ordre de 84.000 hab qui génère une production d'eau épurée de 12.000 m3/j environ, soit une capacité de l'ordre de 4,5 millions de mètres cubes par an pouvant irriguer une superficie de 450 ha quand le mode d'irrigation s'effectue par seguia et au moins trois fois plus quand le système usité est le goutte-à-goutte. En terme d'économie d'eau, il s'agit de quoi alimenter une population d'au moins 60.000 hab. A travers cet exemple chiffré, l'on comprend aisément qu'on peut atteindre la sécurité alimentaire en période de crise car le développement de l'arboriculture rustique (olivier, figuier, amandier), à l'aide des ressources hydriques non conventionnelles, est à notre portée et c'est un domaine où l'on peut être compétitif et concurrentiel à l'échelle locale, nationale et régionale au moins. Prenant la parole à l'issue de la communication «Ressources non conventionnelles et développement de l'arboriculture rustique», le directeur des Services agricoles (DSA), monsieur Athmane Houari, avait laissé entendre que son secteur compte initier un programme conséquent de plantations d'oliviers aux alentours des STEP ci-dessus cités. Déjà, a fait remarquer le conservateur des Forêts, pas moins de 120 ha de plantations d'oliviers ont été réalisées ces dernières années. Au terme du contrat de performance 2010-2014, le volume d'eau épuré annuellement avoisine 30 millions de mètres cubes, de quoi irriguer 2.500 à 3.000 ha. A ce propos, il est temps de songer aux structures de transformation qui doivent répondre à une logique que dicte la carte oléicole qu'il faut impérativement étudier avec l'ensemble des partenaires sociaux et opérateurs économiques. Par ailleurs des erreurs ont été commises dans la daïra d'El-Amria, où des agriculteurs, au lieu d'avoir des variétés du terroir, productrices de chair et d'huile, ont été leurrés et se sont retrouvés avec des espèces sauvages ne produisant que de la mauvaise olive. Le développement de l'olivier dans la région de Aïn Témouchent doit tenir compte de ces facteurs ainsi que des études préalables sur la pédologie du sol. Pour cela, associer les spécialistes des instituts de développement et de protection des végétaux devient indubitablement une nécessité dictée par les impératifs de l'heure, d'une part, et par la politique agricole que mène le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, d'autre part.

 Plusieurs fellahs victimes du mauvais choix de variétés se retrouvent avec un parc non productif et songer à le greffer une deuxième fois est une opération coûteuse et assez délicate en même temps.




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