L’on s’accorde à dire que notre pays accuse indubitablement un grand retard en infrastructures de base, notamment celles répondant aux normes internationales requises. Cette réalité, les premiers responsables chargés du secteur ne la cachent pas. L’année 2006 constitue incontestablement le début de lancement de grands aménagements routiers à l’échelle nationale avec le démarrage prochain de l’autoroute Est-Ouest en 2x3 voies, dont la réalisation sera confiée à deux grandes entreprises d’envergure mondiale, l’une chinoise et l’autre japonaise.
Parallèlement à ce grand aménagement qui va sûrement avoir un grand impact, les wilayas concernées au premier plan s’inscrivent dans cette perspective dans le but de réaliser des voies rapides permettant de les relier directement ou à travers la modernisation de leurs parcs routiers respectifs, objet de plusieurs critiques sérieuses apparues dans les conclusions des rapports des services dûment habilités.
Les statistiques établies par la DGSN relatives à la situation des accidents de la circulation confortent la nécessité de moderniser sans tarder les routes. C’est dans cette perspective que les responsables des travaux publics de la wilaya de Aïn Témouchent cadrent leur programme d’action quinquennal 2005/2009. Ainsi, le dédoublement de la RN 2 en 2x2 voies sur 35 km, dont le taux d’avancement des travaux est de l’ordre de 80%, et celui de la RN 35, presque de même grandeur et de même taille, constituent deux axes régionaux d’une importance avérée reliant la métropole oranaise aux grands centres urbains des wilayas de Aïn Témouchent et Tlemcen.
A moyen terme, il est projeté la liaison de la RN 35, prolongement de la RN 2 à l’autoroute Est-Ouest. Ce point d’une grande importance en matière de communication a été l’objet de discussions lors de la présentation de l’étude portant dédoublement de la RN 35 reliant Aïn Témouchent à Tlemcen. Sur ce tronçon, pas moins de 10 importants ouvrages d’art, dont des trémies, s’imposent d’eux-mêmes.
Par ailleurs, en matière de désenclavement du littoral, un projet d’envergure qui cadre bien avec le développement du tourisme balnéaire: la réalisation de la route côtière reliant Bouzedjar à Madagh jusqu’à la frontière avec la wilaya d’Oran. La même volonté est affichée par les responsables du secteur pour relier l’autre bout de la côte témouchentoise à celle de la wilaya de Tlemcen. Ainsi, les espaces littoraux à promouvoir seront désormais désenclavés, une condition sine qua non posée depuis belle lurette par des investisseurs nationaux et étrangers qui ont hésité à s’installer au niveau des six zones d’expansion touristique de la wilaya de Aïn Témouchent, à savoir Rechgoun, Terga, Bouzedjar, Sbat, Chatt El-Ward, El-Mordjane. Le désenclavement de la plaine de la M’léta par la modernisation du CW 18 via Aïn El-Arbaa, Tamzoura et Oran est une priorité qui s’impose, étant donné que la DMI devait lancer l’étude d’une ville industrielle dans cette zone. Aussi l’axe Sidi-Bel-Abbès-Aïn Tride-Tamzoura doit faire l’objet de réflexions à l’échelle régionale pour sa rénovation, étant donné qu’il relie les deux versants de la chaîne montagneuse du Tessala, où il existe un parc forestier considérable très exposé au feux de forêts et au pillage de bois. Cette axe permettra le désengagement de la RN reliant Sidi-Bel-Abbès à Oran via Tlélat et renforcera davantage le trafic sud-nord. En sus, la RN 95, reliant Hammam-Bouhadjar à Sidi-Bel-Abbès via le Tessala, doit faire l’objet d’une étude sérieuse dans le choix d’un nouveau tracé, du côté de la wilaya de Aïn Témouchent jusqu’à Oued El-Besbès, limite naturelle entre les deux wilayas.
Posté Le : 02/10/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Amir N.
Source : www.quotidien-oran.com