Algérie

Aïn-Témouchent: Un plan d'urgence contre les feux de forêts



Que représente le parc forestier par rapport à la SAU de la wilaya de Aïn-Témouchent ? Quelles sont les essences qui le constituent présentement ? Le secteur des forêts dispose-t-il d'un plan de feu opérationnel et efficient ? Les actions à entreprendre durant le quinquennat 2009-2013 cadrent-elles avec le thème choisi par les Nations unies cette année: «CO2 non à la dépendance» ? Le secteur dispose-t-il des moyens adéquats tant humains que matériels pour mener à bien sa mission principale qui est la défense et la restauration des sols ? L'on s'est volontairement intéressé à ces interrogations d'intérêt communautaire et l'on est persuadé que le staff actuel, sous la direction du nouveau directeur, riche d'une expérience avérée de plus de 30 ans, a tracé une stratégie de développement du secteur qui cadre avec les grandes orientations du gouvernement et les plans arrêtés par la direction générale des forêts. En premier lieu, le directeur nous parle de la répartition spatiale du patrimoine. En se basant sur les conclusions du rapport portant présentation de la campagne de prévention et de lutte contre les incendies de forêts, l'on ne s'attarde pas à dire que le parc, d'une superficie globale de 29.592 ha, est composé principalement de pin d'Alep, une essence peu résistante aux flammes et difficile à maîtriser en cas d'incendie. C'est pourquoi la réflexion que mène le nouveau conservateur est d'aller vers l'équilibre des essences au profit de celles plus résistantes au feu. Faudrait-il encore qu'à l'échelle nationale soit développée une politique confortant cette direction par la création de pépinières favorables et adaptables. Par ailleurs, notre interlocuteur nous développe le plan de lutte de feux de forêts. Toute la question est à ce niveau et d'aucuns sous-estiment son importance capitale. A vrai dire, là où peut exceller relativement le secteur des forêts est dans les mesures de prévention qui s'ouvrent aux volets de la sensibilisation précoce, la tenue de permanences (font défaut au niveau communal), le renforcement de la surveillance par la mise en oeuvre de postes de vigie et des cellules d'alerte mixtes durant la période allant du 1er juin au 30 septembre 2008. Pourquoi l'on avance cela ? Parce que lorsque un incendie se déclare, c'est généralement le plan de lutte des forêts et de la protection civile qui est mis en branle et pas trace des comités locaux. Comment dynamiser ces comités qui ne font que de la figuration la plupart des temps. Ce souci à peine mis en exergue dans le rapport de la conservation des forêts n'est pas un détail qu'il faut négliger dans les calculs mais constitue réellement l'élément essentiel de lutte durant les premières minutes qui suivent le déclenchement de l'incendie. Le recours aux dispositifs de Tup-Himo est une bonne chose qu'il faut prendre en considération. Toutefois, le personnel recruté doit être initié et formé mais aussi bénéficier d'avantages liés aux risques. Le premier responsable du secteur sous informe sur les dispositifs d'intervention mis en place. Hormis celui mis en place par la conservation et la protection civile, le dispositif d'intervention ne peut compter sur l'apport des comités communaux qui, le plus souvent, ne sont pas assez bien formés sur plusieurs plans pour pouvoir accompli leur tâche. Mais le secteur des forêts, dont la mission principale est de prévenir les risques majeurs, a renforcé ses moyens humains et matériels durant cette année et l'on ne peut pas dire qu'ils sont suffisants. Mais lorsqu'ils sont utilisés à bon escient, leurs effets sur le terrain sont efficaces et déterminants. Ainsi, le plan prévoit 11 brigades, 5 véhicules avec citerne, 40 points d'eau de ravitaillement, 4 postes de vigie, 12 surveillants et plusieurs lots de matériel léger. Pour l'heure, la conservation a lancé 18 chantiers liés aux travaux sylvicoles, de reboisement et de correction torrentielle. L'intervention des autres partenaires est très importante. En effet, les travaux publics, les services agricoles, la GCA oeuvrent dans une large mesure à effectuer des travaux d'ouverture de pistes, de tourbières, de débroussaillement, d'élagage et de désenclavement. Ces actions - et la conservation des forêts souhaite qu'elles soient menées bien avant l'entrée en vigueur de la campagne de lutte contre les feux de forêts - s'avèrent d'une grande importance et d'un grand intérêt quand elles sont bien menées. Se disant prête à agir conformément au plan arrêté, la conservation des forêts de Aïn-Témouchent compte beaucoup sur l'intervention rapide de la protection civile et de ses structures ainsi que sur la compréhension de la société civile, des associations et des citoyens. Mais si le feu ravage chaque année des dizaines d'hectares, il est aussi important d'indiquer la part des dégâts causés par d'autres fléaux naturels, comme les maladies et les insectes.


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