«Des parkings pour les vélos, un peu partout, s’il vous plaît ! M le Maire devrait penser à aménager une aussi petite mais ô combien utile commodité citadine».
C’est une des quelques réflexions faites à l’auteur de ces lignes, lui qui avait attiré l’attention sur sa personne pour s’être mis au vélo. C’est que l’on considère, à un certain âge et statut social oblige, que circuler en voiture est de rigueur parce que «le vélo, c’est pour la piétaille».
Mais avant d’entendre la réflexion en exergue, d’autres propos bien moins pertinents et plutôt railleurs ont fusé à son adresse alors qu’il était encore à vaincre sa gaucherie parce qu’avec le temps le corps s’était alourdi et qu’il est devenu moins aventureux : «Mais on ne t’a pas vu sur le tour de France !» ou encore «Alors, maintenant, on fait dans l’écologie ? On veut préserver la couche d’ozone ?» Il y a eu aussi les félicitations d’autres parce que l’on a accompli leur secrète envie : «Ouallah, du sport, il n’y a que ça de bon à notre âge».
Enfin, au fil des jours, les discussions ont changé en particulier avec quelques concitoyens intéressés par l’acquisition d’une bicyclette pour les déplacements en ville.
Ces quadras, quinquas et sexagénaires qui se plaignent d’avoir été avachis par l’emploi permanent de leurs véhicules posent la question de savoir pourquoi la municipalité n’encouragerait pas l’usage du vélo dans une ville où la circulation automobile est devenue infernale : «On s’y mettrait volontiers, mais voyez-vous, une fois arrivé à votre lieu de destination, vous ne pouvez plus circuler aisément à pied, traînant votre vélo comme vous le faites.
Et puis le laisser sur le trottoir quand on entre dans un magasin, on risque le vol, ce qui oblige à le mettre près de la porte pour avoir l’œil dessus. Ce faisant, on gène et puis il y a les maladroits qui le feraient tomber et causeraient des blessures à un passant.
On ne demande pas l’aménagement de pistes cyclables, loin s’en faut, mais juste des parkings à vélos à divers endroits de la ville, là où les gens se rendent le plus (mairie, marché, institutions, etc).
Ces parkings, cela ne coûte pas cher, c’est juste des barres de fer fixées au sol et auxquelles on peut cadenasser son vélo. Alors, écrivez un mot là-dessus dans votre journal pour attirer l’attention. De toute façon, c’est dans votre intérêt à vous aussi». Dont acte.
Mohamed Kali
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Posté Le : 07/08/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Mohamed Kati
Source : El Watan.com du dimanche 7 août 2011