Dix jours après qu'il ait eu lieu, le cambriolage qui avait ciblé la toute nouvelle annexe de la mairie d'Aghlal, n'en finit pas de faire jaser sous les chaumières de ce chef-lieu de commune de 7000 habitants. L'acte a été accompli de façon à passer pour une action d'anonymes casseurs en colère et qui, lors de leur passage, ont emporté deux ordinateurs et une imprimante. Mais, au bout de quelques jours, et passé l'effet de surprise, ce qu'il y a d'intrigant dans cette affaire s'impose avec de plus en plus d'évidence. Ainsi, il se raconte bien des choses au fur et à mesure que filtrent les informations dans un gros village où nul secret ne peut àªtre gardé, dusse-t-il àªtre celui de l'instruction. En effet, première anomalie constatée, l'on assure que la volumineuse imprimante chapardée n'a pu passer par l'ouverture pratiquée par le soulèvement de la porte-fenêtre métallique, un interstice qui a laissé croire que c'est à travers lui que l'infiltration des lieux a eu lieu.
D'aucun à Aghlal soutient que le ou les cambrioleurs disposaient bien d'une clé et qu'ils sont entrés par la porte d'entrée : «Ils ne pouvaient d'ailleurs qu'être à plusieurs, et de plus véhiculés, pour transporter leur butin». Mais encore «un voleur,çca dérobe. Il ne se casse pas la tête à prendre le temps de brûler des documents et d'en déchirer d'autres. Pourquoi le ferait-il puisqu'il est tenu de prendre la poudre d'escampette pour ne pas se faire prendre '» Autre interrogation de taille : «Où était le gardien, cette nuit-là ' Et comment savait-on qu'il n'y était pas '» Par ailleurs, si les documents afférents aux affaires sociales ont été déchirés d'autres, ceux relatifs aux transactions sur les véhicules, ont été brûlés : «Pis, comment se fait-il qu'ils ont pu les brûler alors qu'ils étaient dans un coffre-fort fermé '»
L'interrogation vaut d'autant qu'il se dit maintenant qu'à Aghlal, les transactions enregistrées sur les véhicules se faisaient entre des personnes dont aucune n'habitait la commune, ce qui est contraire aux dispositions de la réglementation : «Aurait-on voulu effacer toute trace de ces transactions douteuses qu'on ne se serait pas pris autrement !» Enfin, il semblerait, selon des sources crédibles, que les enquêteurs n'aient pu relever sur les lieux du vol d'empreinte digitale, ce qui conforte toutes les suspicions et toutes les rumeurs qui enflent à Aghlal.                         Â
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Posté Le : 12/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Kali
Source : www.elwatan.com