Face à l'embouchure du fleuve de la Tafna
apparaît majestueusement et orgueilleusement l'île de Rechgoun.
Elle se trouve à 2,5 km environ du rivage
dont l'arrière-plan est dominé par la ZET (zone d'expansion touristique), les
complexes du Syphax et d'El Nabil qui sont situés de part et d'autre des deux
rives de la Tafna et d'un vaste paysage offrant une vue panoramique magnifique
et fascinante. Selon des ouvrages, l'île s'étend sur une superficie de plus de
12 ha et abrite un très riche biotope. Mais les ouvrages ne précisent pas si
l'île avait fait l'objet d'une étude cadastrale sur laquelle les informations
qui s'y trouvaient s'appuient.
Durant le mandat de l'ex-wali M. Mohamed
Bouderbali, actuellement occupant le même poste de responsabilité à Skikda,
«une étude d'aménagement de l'île de Rechgoun a été lancée» et ses deux phases
discutées par des membres de l'exécutif sans la présence des associations
écologiques et environnementales. Selon M. Hadj Saïd, directeur du tourisme, l'étude
confiée à un bureau d'étude portugais est présentement à sa phase finale.
Inscrite à l'indicatif du département ministériel de M. Chérif Rahmani,
ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire (MEAT), «l'étude
prévoit la création des accès pour ne pas agresser la faune et la flore»,
disait M. Hadj Saïd. Il précise par ailleurs «que les équipements projetés
seront en matériaux légers réversibles qui peuvent être défaits sans peine».
Interrogé à ce propos, M. Seif Eddine
Benmansour, l'actuel directeur de l'environnement en poste depuis moins d'un
an, estime que «l'aménagement est jalonné par les lois portant protection du
littoral». Ceci dit, il est aussi prévu «la réhabilitation du poste vigie» et
l'introduction de «l'énergie solaire pour éventuellement faire fonctionner le
phare de l'île» élevé sur une sorte de tour haute de plusieurs dizaines de
mètres. Le point lumineux pivotant sert aussi de repère pour la
circulation navale et aérienne. Actuellement, le phare fonctionne à l'aide d'un
combustible et parfois il tombe en panne faute de carburant. Parallèlement à
cela, il est prévu «une protection de l'île du côté des escaliers qu'il faut
reprendre en totalité», disent d'autres sources d'information qui mettent
l'accent sur la nécessité de prévoir «un système d'évacuation des eaux
pluviales» qui menacent des parties de l'île. Ceci dit, la variante qui
intéresse beaucoup d'observateurs est celle qui propose «la réalisation d'un
abri de pêche» qui sert en même temps à un «rempart naturel» contre les effets
«des vagues qui ont creusé des cavernes là où la formation géologique n'aide
pas à faire face au phénomène de l'érosion». Par ailleurs, M. Seif Eddine
Benmansour a salué le travail accompli par le secteur de la culture qui vise au
classement de l'île de Rechgoun en tant que site archéologique et historique à
préserver au même titre que Siga, capitale de l'empire de Numidia, qui est
située à quelques encablures de l'île.
Le nouveau directeur de la culture de la
wilaya d'Aïn Témouchent qu'on a joint par téléphone, jeudi passé, l'après-midi,
paraissait motivé et déclare vouloir apporter «sa contribution» au même titre
que l'autorité de l'environnement et celle des forêts, qui «envisage de
consolider et protéger le site contre l'érosion, la dégradation de l'île et le
dépeuplement des espèces de la faune et de la flore». Les atouts touristiques,
selon M. Hadj Saïd, sont nombreux et diversifiés tant à l'intérieur de l'île
qu'à l'extérieur. Absolument les quatre secteurs à savoir l'environnement, la
culture, les forêts et le tourisme peuvent développer un schéma d'aménagement
intégré qui englobe une myriade d'activités.
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Posté Le : 06/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com