AIN-TEMOUCHENT Sassel : 28 jours sans eau

«Cela fait 28 jours que nous n'avons pas eu une goutte d'eau. La situation hygiénique est devenue dramatique et un risque réel de maladies profile à l'horizon. Et si demain un drame surviendrait, personne ne dira que je n'étais pas au courant».
Ce sont là les propos lâchés avec une bonne dose de colère un résident de la station balnéaire de Sassel relevant de la wilaya de Aïn Témouchent.
Le même ton est donné par un autre résident : «la plage de Sassel est délaissée, des ordures ménagères et les détritus jonchent les artères de ce bout de terre, affirme-t-il.
En effet à Sassel, les saisons estivales passent et se ressemblent. Des ordures qui garnissent les abords des trottoirs, des eaux usées qui ruissèlent le long des ruelles dégageant des odeurs nauséabondes et le tout est courronné par l'envahissement de la seule placette piétonnière par des véhicules qui circulent en toute impunité se faufilant parmi les promeneurs. La nuit tombée, les familles attablées au clair de lune encourent le risque d'être percutées par des chauffards. Des accidents mortels peuvent survenir à tout moment. Nous avons saisi les services concernés pour interdire l'accès à cette placette aux véhicules mais rien n'a été fait», nous indique un locataire qui a préféré cette saison aller avec sa famille ailleurs que de rester à Sassel .Cette station balnéaire donne l'impression d'être complètement délaissée.
Quant à l'entretien de la plage, là c'est une autre situation. Cédée à des concessionnaires, la plage a été carrément «lézardée». Des adjudicateurs s'accaparent carrément des parcelles entières et font dans la provocation par des nuisances sonores sans qu'ils n'en soient inquiétés. S'ensuivent alors des disputes et rixes. Des scènes dramatiques sont enregistrées à chaque saison estivale. Cette fois ci, les locataires de Sassel lancent un appel assimilé à un véritable SOS au wali de Aïn Témouchent afin d'intervenir, personnellement, dans cette situation pour donner à cette plage son éclat d'antan. «Nous tenons, à travers le Quotidien d'Oran, lancer un appel de détresse au wali de Aïn Témouchent pour intervenir et ordonnancer cette belle plage, lance à notre égard un quinquagénaire qui est à son 22e séjour à Sassel-plage. En voyant l'état de dégradation de la plage, j'ai le c'ur serré» affirme-t-il avec une bonne dose de colère.