Aïn Temouchent : radicalisation de la grève à l'Institut de la formation professionnelle

La grève engagée à temps partiel par une cinquantaine de professeurs et d'agents vient de se radicaliser.Décidément, si ce ne sont pas les étudiants, c'est l'encadrement qui se met en grève à l'Intitut de la formation professionnelle (INSFP). Ainsi, la grève engagée à temps partiel par une cinquantaine de professeurs et d'agents, sur les 70 affiliés à l'UGTA, vient de se radicaliser. Entamée le 19 janvier avec des arrêts de travail de 10 à 15h les lundis et mardis, elle est passée hier à trois jours (dimanche, lundi et mardi) de 9h à 15h. Pour rappel, «la goutte qui a fait déborder le vase», selon l'expression des grévistes, c'est le non-versement de cinq primes et rappels dont le montant total varie entre 60 000 et 250 000DA en fonction du statut des uns et des autres: «À la fin janvier, tous les autres établissements du secteur ont régularisé les situations financières de leurs salariés sauf le nôtre».
Questions financières
Et il s'avère que c'est précisément par la faute de la personne qui est à l'origine du deuxième motif de notre protestation. «Nous refusons de subir de sa part les provocations, l'intimidation et la hogra. Il s'agit du chef de service comptabilité et finances». Il est à signaler que l'incident à l'INSFP n'est pas à isoler de la situation générale que vit le secteur de la formation professionnelle. Non seulement la direction de wilaya est gérée par un intérimaire mais encore sur les douze établissements de formation dont onze CFPA, trois seulement ont à leur tête des directeurs. Tous les autres sont gérés non par des intérimaires, indiquent les syndicalistes, mais des ordonnateurs ne disposant pas du pouvoir disciplinaire. Ces cadres sans pouvoir réel ont pour seule fonction d'expédier les questions financières.