Algérie

Aïn-Témouchent Profil : ne sait rien faire


Des jeunes universitaires préfèrent, dès leur premier contact avec le monde du travail, aller s'inscrire au titre du dispositif dit de contrat de pré-emploi CPE. Et peu d'entre eux songent à aller frapper aux portes de l'ANSEJ, de la CNAC et de l'ANGEM. Et pourtant, ces trois dispositifs d'insertion des jeunes par la création de petites entreprises multiplient à longueur d'année des journées d'information et portes ouvertes à l'endroit des universitaires et des produits issus des centres de formation professionnelle. Le Centre d'information et de l'animation des jeunes de Aïn-Témouchent était au rendez-vous la semaine passée avec le grand public désirant s'informer davantage sur ce qu'offre l'ANGEM comme possibilités à l'endroit des jeunes tentés de monter une micro-entreprise dans plusieurs domaines d'activités. Pour la première catégorie ayant opté pour le CPE et dont les dossiers ont été retenus, le rêve est tout d'abord d'accéder à un poste pour être à l'abri du besoin pendant au moins deux ans, le temps de décrocher un troisième contrat au cas où l'employeur s'engage à le recruter par la suite ou bien acquérir une expérience dans un créneau donné qui lui servira pour se présenter aux différents examens pour lui permettre d'être recruté dans des entreprises après une période d'essai. La seconde catégorie, en apparence assez motivée et quelque peu déterminée, s'oriente vers l'ANSEJ, la CNAC et l'ANGEM, selon les formules de choix offertes par l'un ou l'autre. En une période de 5 ans, les banques à Aïn-Témouchent ont pu financer pas moins de 698 projets au titre de l'ANGEM, soit 139,6 unités par an et 11,6 micro-entreprises par mois. Ne connaissant pas les normes usuelles à l'échelle nationale, commenter cet indice économique s'avère non aisé et vouloir le faire indépendamment de ces normes ne donnerait que des lectures nuancées, voire faussées. Mais faire une comparaison entre le nombre de micro-entreprises réalisées et encore vivantes et celui relatif au nombre de dossiers déposés auprès de l'ANGEM durant ces cinq ans, cela constitue certes un indice économique révélateur à prendre en compte pour pouvoir décrypter les causes réelles de mortalité jugées par certains commentateurs assez élevées, et qu'il faut coûte que coûte faire des prospections de proximité pour connaître les vrais motifs. Lors d'une journée d'information organisée à l'hôtel Bel-Air I de Aïn-Témouchent par la direction de la PME, des experts ont abordé ce sujet et ont commenté les causes de la mortalité. L'on se penche sur ce volet non pas pour décourager les responsables à charge des dispositifs mais pour observer une halte et tirer les enseignements nécessaires à même de coordonner les efforts et échanger les expériences afin de minimiser les pertes et les rendre au taux usuel admissible (T.U.A.). Par ailleurs, la jeune micro-entreprise, dès sa mise en route, rencontre un environnement hostile au sein du marché de l'emploi, du fait que les cahiers des charges, tels qu'ils sont confectionnés par les maîtres de l'ouvrage, ne leur permettent pas de soumissionner. Les constats sont là et font parler d'eux-mêmes. Pratiquement tous les appels d'offres insérés dans les journaux exigent la qualification, alors que les micro-entreprises fraîchement et péniblement constituées éprouvent dès le départ de sérieux problèmes et sont écartées sans hésitation. A priori, les autorités de la wilaya, qui veillent à la promotion de la micro-entreprise et qui encouragent la création de PME, ont également un droit de regard et doivent consacrer une part du budget public (projet) aux micro-entreprises pendant au moins trois ans, le temps de constituer leurs ailes pour mieux voler.
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