Aïn Témouchent : «Pillage»... d'oliviers

Ces derniers temps, l'on assiste à un véritable saccage d'oliviers se trouvant en bordure des routes nationales des chemins de wilaya, des axes communaux et vicinaux et tout le long du rail. Le saccage est ressenti doublement. Tout d'abord, il provient de la manière désastreuse dont s'opère la cueillette précoce des olives non encore arrivées à maturation et ensuite à cause des dégâts que subit l'arbre. Il s'agit de véritables chantiers en déplacement, les glaneurs (des jeunes, des retraités, des femmes âgées) ne se soucient de rien et continuent à tirer profit de la situation. Pourquoi donc voulons-nous lancer un vaste programme de plantation d'oliviers durant le quinquennal 2009-2013 si le parc existant est quasiment abandonné? Une interrogation qui dérange beaucoup mais qui pose aussi toute la problématique du développement de l'oléiculture dans la wilaya de Aïn Témouchent qui vient faire de l'olivier une culture pérenne stratégique d'autant plus que ce créneau est ciblé par le nouveau système dit «crédits sans intérêts» en ce qui concerne les facilitations d'acquisition d'équipements de transformation. L'année dernière, les unités oléicoles de la wilaya de Aïn Témouchent ont eu beaucoup de peine pour procurer des olives saines et royales car au moment où les olives commençaient à mûrir (période octobre-novembre) la quasi totalité du parc était cueillie de la façon anarchique. Interrogé, le maire de Aïn Témouchent, M. Touil Boucif, estime que les oliviers situés en bordure des routes «appartiennent à la voie publique». Ce sont, dit-il «des arbres d'ornement». Pour les travaux publics, «ce sont des «arbres d'alignement» et pour les forêts, ce sont des «arbres d'alignement et de fixation des terres, résistant bien aux aléas» et pour l'agriculture «c'est un arbre fruitier cultivé pour son fruit». En somme, c'est un arbre utile à plusieurs activités qu'il s'agit de protéger.