Algérie

Aïn Témouchent, Pêche et ressources halieutiques : des recettes insignifiantes



A Aïn Témouchent, l’été piétine l’automne, s’accapare de ses prérogatives et s’installe, un tant soit peu, à sa place. Des pics de températures atteignant parfois 26 à 28° ont été enregistrés avec, de temps à autre, des vagues de chaleur.

Du côté de la mer, c’est la bonne saison pour les gens de mer qui n’ont pas chômé depuis au moins 6 mois à la faveur des conditions climatiques favorables.

C’est sans doute ces facteurs réunis et corroborés par la récente mise en eau d’une dizaine de bateaux conçus pour la pêche hauturière mer qui sont à l’origine d’une production halieutique, record de 2.500 tonnes réalisée pendant le seul mois d’octobre passé soit 12% de la pêche enregistrée durant l’année 2005. Le directeur de la Pêche et des Ressources halieutiques (DPRH) de la wilaya d’Aïn Témouchent, se disant très satisfait de l’essor qu’a connu son secteur, a évalué depuis peu, la production halieutique de l’année 2006 à 26.000 t/an, alors que l’année d’avant, elle a été évaluée à 20.000 t/an, soit une plus value prévisionnelle de 6.000 t qui représente un taux de 35% environ. Ce taux additionnel en rapport avec la production de 2005 est un indicateur économique notable qui traduit véritablement l’impact attendu par la mise en oeuvre des programmes de relance économique et de soutien à la croissance économique. Ils constituent le fer de lance de la politique que mène le secteur de la pêche, des ressources halieutiques et de l’aquaculture. Est-ce que toute la flottille disposant des postes à quai aux ports de Béni-Saf et de Bouzedjar fait réceptionner sa production au niveau des pêcheries des deux infrastructures portuaires dépendant respectivement des entreprises de gestion de ports de pêche de Ghazaouet (Tlemcen) et Oran? Difficile à dire et personne n’a la certitude en l’absence d’un office de statistiques habilité. Dans ce cadre-là toutes les entités représentées au niveau des deux ports ont leur propre langage et avancent des versions excentriques du fait que nul n’est en possession de toutes les informations fiables et nécessaires permettant de faire une lecture statistique tenable. Pour mieux conforter cette thèse personne n’est en mesure de contrôler la production de poissons blancs qui se situe à hauteur de 5 à 7% selon les observateurs les plus optimistes si en matière d’aménagement et d’extension des deux ports de Béni-Saf et de Bouzedjar, des centaines de milliards ont été consentis par le Trésor public ces dix dernières années, dans le domaine de la gestion de l’exploitation et de l’occupation des aires en terre-pleins et sur les plans d’eau de grands efforts restent à parachever. Les deux EGPP mises en route en 2004 leur incombe la quasi-totalité de ces tâches à relayer avec celles qui relèvent des gardes- côtes, de la direction de la Pêche et Ressources halieutiques de la direction des Transports et celle des Travaux publics. Mais face à ces sommes colossales, englouties en peu de temps, l’impact économique attendu demeure, quelque peu, insignifiant notamment en matière des recettes à dégager et revenant à la wilaya et aux collectivités locales. Comment expliquer ce paradoxe? S’agit-il de moyens à mettre en place qui font défaut? Est-ce un problème de règlementation ou de vide juridique qu’il faut combler? Que de questions qui taraudent quelquefois les observateurs. Le chevauchement de prérogatives et d’attributions dans plusieurs domaines d’activités entre les différents intervenants dépendant des départements ministériels cités plus haut ainsi que les autorités de la wilaya est, pour bon nombre d’observateurs la pierre d’achoppement qu’il faut lever. Le Trésor public ne peut éternellement bailler des fonds à des infrastructures censées créer de l’emploi, de la richesse et entrer des recettes pour les collectivités et la wilaya. Ces recettes représentent, aujourd’hui, moins de 0,01% de ce qui a été investi par l’Etat, est-ce logique? Cela a été fait aussi au détriment d’autres secteurs laissées à ce jour à la traîne.




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