Algérie

Aïn Témouchent Pêche : des investisseurs veulent plus de temps pour rembourser les crédits



Dans le cadre du programme de soutien à la relance économique, pas moins d'une cinquantaine de projets éligibles sur le Fonds national pour le développement de la pêche et l'aquaculture (FNDPA) connaissent de sérieuses difficultés financières en matière de remboursement des crédits bancaires contractés auprès de la BADR, ainsi que le paiement de droits douaniers. Mercredi dernier, des investisseurs concernés par ce problème et exerçant au niveau des ports de Ghazaouet, Béni-Saf, Bouzedjar et Oran se sont regroupés à la maison de la culture d'Aïn Témouchent sous la présidence du président de la chambre de pêche pour débattre la question liée au réaménagement du tableau de remboursement des crédits bancaires et son prolongement sur une période d'au moins 10 ans au lieu de 5 prévus initialement, avec la possibilité d'étudier avec les responsables du ministère la bonification des intérêts à un taux d'au moins 50%.

Attentif aux doléances et plaintes des investisseurs, le secrétaire général du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, en l'occurrence monsieur Fatah Boudamous, a dans une lettre (Ref n°768/2003 du 10/06/2005) adressée au PDG de la BADR demandé à ce dernier de prendre en charge les droits douaniers à l'effet de faire aboutir dans les délais requis les projets éligibles sur le FNDPA, au titre de la subvention accordée. Les investisseurs qui ont eu la chance de tomber sur des bons constructeurs et réussi à réceptionner leur bateau avant 2004 ont pu profiter de cet élargissement financier qui est de l'ordre de 300 à 350 millions de centimes. Cependant, le même département ministériel (lettre n°814 SG/MPRH) avait saisi le PDG de la BADR lui signifiant que «la disposition relative à la prise en charge des droits douaniers liée aux projets éligibles sur le FNDPA ne s'applique que pour les projets réceptionnés avant 2004" et par conséquent il est demandé au PDG de la BADR «d'étudier les modalités d'intégrer les droits de douanes dans les crédits moyen terme (CMT) déjà accordés qui n'incluent pas ces droits». Mais dans sa seconde lettre, le secrétaire général, M. Fatah Boudamous, tout en demandant au PDG de la BADR de «diligenter les modalités afin d'éviter toute mobilisation éventuelle d'exercice d'activités de pêche concernant les bateaux réceptionnés à partir de 2005, a laissé envisageables des extensions de crédits» sans autres explications.

En mars 2008 (lettre n°126 CAPDA/2008), la chambre algérienne de la pêche et développement aquacole a adressé une lettre au DG monsieur Ameziane, chargé des crédits agricoles et développement rural, dans laquelle elle met en évidence les préoccupations des professionnels et investisseurs et propose un panier de propositions argumentant la nécessité d'un réaménagement des crédits alloués à la pêche. Ainsi, il a été porté à la connaissance de M. Ameziane que les tableaux d'amortissements préétablis par la BADR ne prennent pas en considération les vrais capacités de remboursement, une répercussion directe sur les montants des échéances très élevés. Avec la baisse de rendements escomptés, l'élévation des charges de production et d'exploitation et les aléas climatiques et pannes fréquentes, les investisseurs de la pêche de la région d'Aïn Témouchent et leurs homologues d'Oran et de Tlemcen tirent la sonnette d'alarme et lancent un appel pressant au chef du gouvernement pour étudier les possibilités d'un réaménagement des crédits alloués et non pas un effacement.






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