Où sont partis les produits de la formation
professionnelle qu'on a formés dans la wilaya d'Aïn Témouchent, depuis
plusieurs années ?
L'interrogation intéresse les statistiques
que l'on fournit, chaque année, aux hautes instances appelées à faire des
lectures d'analyses contradictoires et suscite des questionnements, non des
moindres, aussi bien pour les pouvoirs publics que pour les dispositifs d'aide
et d'insertion des jeunes dans le milieu professionnel. «Où sont-ils partis ?»,
c'est devenu presque un refrain d'une chanson inachevée, à chaque fois qu'on
visite un chantier du bâtiment ou de corps secondaires en relation avec le
programme de logements. Les opérateurs économiques posent le problème de la
main-d'Å“uvre qualifiée, dont les maçons, carreleurs, plâtriers, ferrailleurs,
peintres, électriciens et la liste est longue.
Cette interrogation a été posée par un responsable de dispositifs
d'insertion et d'aide, lors de la dernière rencontre ave les produits de la
formation professionnelle, tenue à la bibliothèque Malek Benabi.
A vrai
dire, les secteurs du BTPH couvrent à eux seuls pas moins de 70 % des produits
orientés vers la formation dans la wilaya d'Aïn Témouchent, qui demeure un
grand chantier ouvert sans discontinuer avec pas moins de 15.000 logements à
réaliser entre 2010-2014. L'offre existe et la demande aussi, et l'on est
devant une équation aux inconnus faciles à connaître. Alors, où sont partis les
produits de la formation professionnelle ? Beaucoup de jeunes formés, las de
tourner en rond sont captés rapidement par les offres du marché parallèle assez
florissant et permet de réaliser des gains faciles en peu de temps. A Aïn
Témouchent, un soudeur reconverti en gardien de parking gère le stationnement
des voitures qui se rendent aux différentes administrations de la wilaya. Mine
de rien, il fait ses emplettes avec une facilité avérée.
A
la longue, on s'aperçoit que les petits métiers des secteurs du BTPH sont loin
d'être une destinée pour les jeunes en quête de formation dans la wilaya d'Aïn
Témouchent. Et, enfin, l'on comprend que les entreprises de travaux publics
sont confrontées réellement aux problèmes liés à la disponibilité de la
main-d'Å“uvre qualifiée.
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Posté Le : 01/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com