Ils ont cru au début que les délais de réalisation
seront respectés et qu'à terme ils occuperont leurs logements sociaux
participatifs (LSP) et finiront par être locataires à titre transitoire. C'est
ce que pensaient les 46 souscripteurs de Chaâbet El-Leham, lesquels se sont
engagés avec l'entreprise Chiker El-Oured. Les enfants nés le jour du démarrage
des travaux fin 2005 sont en classe préparatoire et ceux qui ont contracté des
baux pour la durée de réalisation du projet ont peiné pour chercher d'autres
logements à louer.
Et
le calvaire continue, car «le taux d'avancement des travaux et de l'ordre de
50%», selon le gérant qu'on a joint par téléphone et qui incombe la faute aux
souscripteurs, «qui n'ont pas su s'y prendre au début, et à l'entreprise qui a
consommé pas moins de 33.800.000 dinars sur un global de 58.000.000, sans pour
autant savoir gérer la situation financière».
Selon le gérant, «l'entreprise s'est endettée et est arrivée à une
situation assez délicate, à tel point qu'elle n'arrive plus à lever la tête».
Mais c'est à monsieur Chiker El-Oured «qu'incombe le retard occasionné (plus de
deux ans), aux lenteurs administratives relatives aux délivrances des actes de
permis de construire, à l'aboutissement du crédit bancaire et à l'introduction
d'une nouvelle disposition par la CNL exigeant l'établissement de nouveaux
actes notariés».
L'entrepreneur avoue être disposé à livrer dans trois mois deux
blocs de 23 logements et le reste au plus tard le premier trimestre 2010, si
toutefois la CNL débloque le montant de près de 1,3 milliard de centimes».
Contacté par nos soins, le directeur de la CNL avoue que les
souscripteurs ont saisi toutes les instances et responsables locaux, de wilaya
et ministériels. Ce n'est pas la première fois que l'entreprise impute ce
qu'elle endure à la CNL, dit-il. Et la caisse paye au vu de situations de
travaux approuvées par la DLEP. La CNL n'a pas attendu la notification des
actes notariés pour payer les situations précédentes, c'est au vu d'un état
établi par le notaire qu'elle s'est engagée à régler les situations en sa
possession. Aujourd'hui, plus d'instances à son niveau et il va falloir que
l'entreprise progresse dans le cadence des travaux pour qu'elle puisse
prétendre à d'autres paiements.
Les
départements ministériels de l'habitat auraient, semble-t-il, saisi la DLEP de
la wilaya de Aïn-Témouchent en vue de leur fournir une situation claire des
souscripteurs de Chaâbet El-Leham. D'après nos sources, une réunion s'est tenue
jeudi passé au siège de la wilaya de Aïn-Témouchent. L'entreprise aurait donné
l'assurance que deux blocs seront achevés dans les trois mois à venir. De son
côté, le P/APW a porté à notre connaissance que «l'assemblée avait été saisie
de ce problème et qu'une seconde réunion est programmée pour débattre de
nouveau de ce dossier. Mais dans tous les cas de figure, les souscripteurs sont
souverains et peuvent saisir la justice». Ce genre de problème, dit-il, «n'est
pas spécifique à notre wilaya, car il est posé à l'échelle nationale». D'après
le directeur de la CNL, «l'entreprise connaît des problèmes similaires avec les
souscripteurs de logements d'autres programmes».
Voulant connaître ce qu'il pense de ce dossier, le DLEP, joint par
téléphone jeudi après-midi, était injoignable. Idem pour le maire de Chaâbet
El-Leham pour lequel on a laissé nos coordonnées auprès de sa secrétaire. Le
dossier des souscripteurs a pris une dimension nationale et les hautes
instances habilitées demandent une situation claire. Est-ce pour trouver une
solution au problème posé ou pour être informé sur la situation ? Le mieux est
de conjuguer tous les efforts et d'étudier les possibilités pour sortir de cet
impasse, car il faut également voir l'aspect humanitaire de la chose. La bonne
foi des souscripteurs et leur croyance en la crédibilité de l'Etat et de ses
institutions auront-elles des échos favorables ?
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Posté Le : 31/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com