Aïn Témouchent : Les souks hebdomadaires, les vendeurs occasionnels et l'hygiène publique

Sommes-nous en mesure de réglementer convenablement les souks hebdomadaires qui se tiennent à travers l'ensemble des communes de la wilaya d'Aïn Témouchent, à l'heure où l'on assiste à des extensions de certains d'entre eux? Si certains disposent des aires en terre battue pour leur tenue, d'autres occupent tout simplement, partiellement ou entièrement, des rues et des trottoirs.

Et cela sans parler des nuisances et des désagréments causés pendant leur déroulement et après le départ des marchands et commerçants. Si l'on est intéressé de savoir combien ils sont, et quelles sont les denrées qu'ils exposent, l'on peut avancer qu'ils sont plus de 500 vendeurs et ce qu'ils mettent à la disposition de citoyens touche les secteurs de l'alimentation générale, l'habillement dans son ensemble, la quincaillerie, les épices, les articles, les électroménagers, la parfumerie orientale, la volaille, les fruits et légumes, les détergents, l'aliment de bétail, des téléphones portables, des motos et des bicyclettes, la friperie et autres. Un grand monde qui grouille de l'aube jusqu'au zénith.

Aucun respect de la règlementation et on a l'impression que l'on est devant un passe-droit qui s'affiche tacitement. Qui ose dire mot, risque de chercher des noises gratuitement. Et la politique de laisser-faire, c'est elle qui règne pourvu que tout un chacun de ce monde trouve son petit compte au bout du chemin. Les produits de large consommation sont étalés à même le sol. Au passage des citoyens, se soulève la poussière qui se mêle à tout ce qui est exposé. Et, la chaleur aidant, l'observateur constate aisément les souillures. Longtemps exposés à l'effet de la chaleur, les produits sensibles, tous secteurs confondus, deviennent impropres à la consommation et ne peuvent donc être utilisés.

C'est le citoyen et le consommateur qui doivent connaître cela. Et le changement commence par là, c'est à dire par le consommateur qui, le plus souvent, ne joue pas un rôle à même d'aider les responsables à charge dans la prise des mesures convenables.

Il ne faut pas comprendre qu'il faut user de la jouissance publique pour faire quelque chose, car vouloir le faire c'est mettre le doigt dans une ruche. Mais le plus important est de réfléchir à rendre l'activité licite et contrôlable sur les plans de l'hygiène et la santé publique.