Algérie

Aïn Témouchent Les préparations magistrales et officinales au menu des pharmaciens



La facture des médicaments importés est passée à 1 milliard d'euros, en 2007, contre 600 millions d'euros, en 2006. Et l'on est quasiment sûr qu'elle augmentera cette année, a révélé M. Mekki Abdelhak, membre national de la Fondation nationale de la promotion de la santé et le développement de la recherche FOREM, dont le siège social est à Alger, ce mercredi, lors d'une journée d'information sur les préparations magistrales et officinales. La rencontre d'au moins 100 pharmaciens et médecins a eu pour cadre la salle de conférences de l'établissement hospitalier Dr Benzerdjeb d'Aïn Témouchent. L'expérience belge présentée par le docteur pharmacien M. Luc Allard de Bruxelles était d'un grand intérêt pour les pharmaciens de la wilaya d'Aïn Témouchent qui, tout en paraissant assez timides et réservés, semblaient attentifs et attirés par la démarche entreprise par le conférencier qui s'est distingué par la manière et l'art de présenter le thème, en net recul depuis 20 ans au moins. Pour l'heure, très peu de pharmaciens, en Algérie, préparent leurs propres médicaments, avoue le représentant du FOREM qui soutient que le retour à cette fonction du pharmacien constitue «une alternative à l'industrie pharmaceutique» et un «nouveau départ», car la préparation d'un remède «est une lettre de noblesse» estime le docteur pharmacien Luc Allard. Les anciens pharmaciens la pratiquaient alors que les générations nouvelles ont perdu cette noblesse que les organisateurs de cette journée d'information veulent en ouvrir un grand débat et placer haut la réflexion pour qu'elle soit retenue par les pouvoirs publics, les responsables centraux et la communauté des pharmaciens, praticiens et spécialistes. Tout l'environnement qui y gravite doit être impliqué et doit y contribuer d'une manière effective. Quels sont les avantages des préparations magistrales et officinales? Selon le docteur pharmacien Luc Allard, il y a un gain extraordinaire car l'on opère par doses adaptées et personnalisées d'où l'efficacité thérapeutique et l'avantage psychologique. Cela permet, également, un meilleur suivi du patient et une réduction de l'automédication d'où une économie de 40% de médicaments. Cependant la réflexion ne doit pas perdre de vue les recyclages informatifs des pharmaciens et médecins. Sont-ils réellement prêts à y adhérer? Et que pensent-ils?.. Car il ne faut pas oublier que le matériel servant aux préparations coûte pas moins de 300.000 DA. Pour les moins motivés et les moins initiés aux préparations cela va constituer un handicap qu'il faut surmonter. Les formules sont nombreuses et l'ordre des pharmaciens peut trouver les arrangements appropriés et adaptés avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, si toutefois ce dernier serait intéressé par l'initiative. Un autre volet serait la disponibilité de la matière première. Son contrôle, son analyse et son utilisation posent, pour l'heure, des problèmes. Le représentant du FOREM est persuadé que les contraintes évoquées disparaîtront quand tout l'environnement participera à un débat national sur les préparations magistrales et officinales.


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