Algérie

Aïn Témouchent : Les gardes communaux, de retour, à la charge !


Cette fois, ils sont passés à  un cran supérieur dans l'expression de leur colère. Ils ont bloqué la circulation au niveau du rond-point à  l'entrée de la wilaya après une mini-marche qui les a menés à  cet endroit en partant de la place Emir Abdelkader située en face. Ils n'ont été nullement inquiétés pour cela, les policiers ayant eu probablement pour instruction de ne rien tenter contre eux.
Sous la statue de l'Emir, ils ont entonné l'hymne national, déployé l'emblème national ainsi qu'une banderole réclamant l'intervention du président de la République. L'un deux a prononcé une harangue : «Aujourd'hui, on nous traite comme des feuilles mortes! Pourtant, c'était nous qui passions nos nuits dans les talwegs pour sécuriser ceux qui passaient les leurs au lit!» Ses propos sont suivis par des «One, two, three!  Harass el baladi! 94-2011 ! Viva l'Algérie!». Les marcheurs, dont le nombre avoisine les 200, portaient en première ligne un des leurs devenu handicapé. Arrivés devant le portail de la wilaya, ils entonnent de nouveau Kassaman pour crier ensuite à  l'unisson : «Nos droits ! Nos droits ! On veut une réponse! Une réponse». Le délégué de la garde communale, sorti à  leur rencontre, ne trouve pas d'oreille attentive. La présence de Mme le wali est exigée. Après moult négociations, les protestataires acceptent finalement de déléguer quatre des leurs pour àªtre reçus par le chef de l'exécutif de wilaya. Quelques uns des manifestants expliquent : «sur 1284 d'entre nous, une soixantaine ne fait plus partie du corps des gardes communaux. Nous ne voulons pas àªtre victimes du sort qu'ils ont subi. Une douzaine a été mise à  la retraite avec 11 000DA de pension alors que, pendant des années, ils ont risqué chaque jour leur vie pour le pays! Près d'une trentaine ont été orientés vers des sociétés mais pour des contrats d'un an non renouvelables avec un salaire inférieur à  5000DA par rapport à  ce qu'ils touchaient. Enfin environ 25 ont été déclarés invalides avec une pension de misère qu'au demeurant ils ne touchent pas encore!»Â Â Â Â                 
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