A la clôture du 3e festival du théâtre de
marionnettes qui a duré du 10 au 16 juin 2009, le jury, présidé par le grand
artiste Mohamed Adar et élargi au professeur Dr Idriss Karkoura, ainsi qu'au
réalisateur Omar Mayouf et au chorégraphe Ismaïl Dahmani, s'est cette fois-ci
caractérisé par la rigueur en s'imposant par des jalons bien définis et
visibles pour tout observateur.
D'emblée, les deux prix relatifs aux
meilleurs textes et mise en scène ont été supprimés parce que les intrigues
étaient en quelque sorte très faibles et l'on ne voyait pas de rebondissements
dramatiques. Les mises en scène étaient quelque peu légères et le travail
fourni pas réellement appliqué et finalisé.
Les troupes qui ont pris part aux
compétitions ne s'attendaient pas à ce que le jury prenne une telle décision,
assez choquante mais toutefois responsable. Ceci va les obliger à revoir leurs
copies et leurs travaux pour la prochaine édition. Et il vaut mieux dire les
choses telles qu'elles sont et avec le ton et la mesure voulus que de laisser
passer des oeuvres médiocres et mal travaillées. Ces faiblesses telles que
décrites ont réapparu dans le rapport bilan sous forme de recommandations
claires : le texte doit être basé autour de l'édifice dramatique aux buts et
objectifs bien tracés, avec la présentation d'une fiche technique accompagnant
le texte et remise au jury.
Constatant quelque part des disparités dans
la manière d'agencer et d'outiller les éléments clés du théâtre présenté, le
jury a mis en garde les troupes à vouloir imiter des voix enregistrées et des
techniques n'ouvrant pas le champ libre pour égratigner et stimuler le pouvoir
d'imagination des enfants à l'aide d'expositions vivantes.
Eu égard aux efforts louables déployés par
les autorités chargées de la culture et la bonne volonté de quelques troupes à
améliorer leurs prestations dans le futur, le jury a jugé nécessaire d'ouvrir
une annexe de l'Institut national des arts et de l'audiovisuel relative au
théâtre de marionnettes dans la wilaya de Aïn-Témouchent. Ainsi, l'association
Adim Fatiha de Sidi Bel-Abbès a mérité le premier prix relatif à sa pièce
«Sellate El-Adjaïb». Le meilleur castelet a été décerné à la troupe de Béni-Saf
qui a présenté «Ammi Soulaymane et Khalti Aïcha», une exposition dramatique qui
a fait parler d'elle. Le théâtre de Sidi Bel-Abbès «Masrah Eddik» a eu le
meilleur prix de la meilleure poupée (mariée).
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Posté Le : 18/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com