Algérie

Aïn-Témouchent: Les fellahs font la chaîne



La campagne témouchentoise est à l'Å“uvre et plus de 3000 moissonneuses-batteuses ratissent large les champs de céréales. En somme, il s'agit de 98300 ha qui sont concernés par cette opération d'envergure dont 57500 ha en orge et 38000 ha en blés dur et tendre. La superficie en avoine est de 3000 ha.      

Les statistiques fournies par l'autorité agricole prévoient une production de 1241.000 q avec des rendements allant de 10 à 16 q/ha. Alors que la campagne moissons battages est à ses débuts, la quantité collectée par les CCLS est de l'ordre de 85000 q à la date du 08/06/2010, selon le DSA monsieur Athmane Houari, ainsi pas moins de 11 points de collectes ont été mobilisés pour réceptionner la production. Malgré la multiplication de ces points, l'observateur assiste quotidiennement à de longues files de remorques en stationnement en train d'attendre pour livrer la production aux CCLS. D'un côté cela cause des désagréments aux fellahs car les chaînes ralentissent la livraison des céréales laissées sur champ mais sur un autre registre cela constitue une réelle prise en charge par les CCLS et l'autorité agricole des doléances des agriculteurs qui ont déployé de grands efforts pour ramener les fellahs à livrer leur production aux coopératives. Cependant, la capacité de stockage disponible au niveau des CCLS est de 700.000 q estime le DSA et pas moins de 30% des disponibilités de stockage sont encore occupées par les orges de l'année passée, d'après l'autorité agricole qui précise que la campagne, une initiative locale prise par la CCLS et qui exigeait, en plus de la carte de fellah, les déclarations d'emblavure, a causé beaucoup de désagréments et a failli provoquer des mécontentements chez les fellahs qui n'en disposaient pas. Mais un terrain d'entente a été trouvé et a dissipé les craintes des agriculteurs.

 La mesure a été prise uniquement pour les orges car la CCLS craignait que des éleveurs ou des spéculateurs qui disposaient de l'orge fourragère subventionnée et cédée à 1500 DA/q venaient le livrer à la coopérative au prix de 2500 DA/q. C'est ce qu'a essayé de donner comme explication le DSA monsieur Houari Athmane. Par ailleurs le souci des responsables et notamment les centraux des ministères de l'Agriculture et du Plan est comment agir pour revoir à la baisse les superficies emblavées en orge, une spéculation excédentaire au profit des blés qui sont encore importés en devise forte. Sur quels facteurs faut-il jouer et sur quels paramètres faut-il agir pour ramener les fellahs à épouser cette tendance? Seuls les prix peuvent inciter les fellahs. En attendant, l'OIAC doit faire preuve d'une maîtrise exemplaire des mécanismes des marchés à l'échelle mondiale car l'orge devient une spéculation fourragère de premier rang peut-être usitée pour d'autres fins connues par les transformateurs de longues expériences.




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