Algérie

Aïn Temouchent : Les crédits de campagne se font désirer



Les représentants de la BADR ont justifié cette situation par le fait que la campagne n'a commencé que ce 1er octobre et qu'il n'est donc pas trop tard de mettre en place les crédits. Le lancement de la campagne agricole a coïncidé, comme de coutume, avec le 1er octobre, jour de la célébration de la journée nationale de vulgarisation agricole. Cette dernière a eu pour cadre l'ITMAS et a réuni les agriculteurs pour un bilan de l'année écoulée et un tour d'horizon des perspectives. Pour ce qui est des performances réalisées, il a été indiqué que Témouchent demeure, au plan national, à la 1ère place pour ce qui est de la viticulture (446 000 q) et qu'elle l'est également pour le pois chiche dont la production a atteint 40 000 t sur un total de 60 000 pour les légumineuses alimentaires. Si, pour les céréales, elle n'est classée qu'au 20ème rang, elle a cependant largement dépassé l'objectif assigné par le contrat de performance l'engageant avec le ministère de l'Agriculture, soit un écart positif de 198 000 q sur 1 100 000 q.Grâce aux nouvelles mesures introduites dans le paiement des céréaliculteurs, les livraisons à la CCLS ont été multipliées par 10, soit 427 000 t, ce qui a limité en partie l'accaparement de la récolte par le seul marché informel. Certains céréaliculteurs ont été gratifiés par un diplôme ou une médaille. Pour ce qui est de la production de semences, les 1er, 2ème et 3ème prix ont été respectivement décernés à deux EAC ainsi qu'à un producteur privé. En ce qui concerne les céréales de consommation, ce sont trois privés qui ont décroché les trois prix. Ils sont tous de la plaine de la M'léta. Les organisateurs n'ont pas omis d'énumérer les mesures de soutien et d'exonération pour la campagne 2009-2010.Tracasseries bureaucratiquesAinsi, les agriculteurs bénéficieront du maintien du prix des céréales avec paiement cash à la livraison, d'une prime à la collecte du pois chiche (3.000 DA /q), du soutien du prix des engrais (20%), du soutien pour l'acquisition du matériel agricole (30 à 50%) et de l'exonération ou la réduction de la TVA sur les engrais, les produits phytosanitaires et vétérinaires ainsi que sur les aliments de bétail. Cependant, ombre au tableau, les crédits de campagne n'ont pas encore été mis en place, ce qu'ont déploré de nombreux agriculteurs. Les représentants de la BADR ont justifié cette situation par le fait que la campagne n'a commencé que ce 1er octobre et qu'il n'est donc pas trop tard. Cette réponse rapportée aux intéressés leur fait dire que les crédits devaient être libérés bien avant, de façon à libérer le monde agricole de ce souci pour aborder le travail de la terre sans appréhension.Entre autres producteurs, le propriétaire de la plus grande huilerie de l'Ouest dit avoir jeté l'éponge avec la BADR et ne plus s'adresser à elle, quitte à ce que sa fabrique tourne en deçà de sa capacité. Les tracasseries bureaucratiques et les pratiques procédurières de la banque ont fait perdre de vue à cette dernière qu'il lui appartient, en s'impliquant véritablement, d'accompagner le crédit d'investissement qu'elle avait accordé pour la création de l'usine. C'est ce qui nous a été confirmé par un entretien avec ses représentants. Et le producteur d'huile d'olive d'enfoncer le clou : « Comment voulez-vous que j'accepte un crédit de campagne de 41 millions de centimes alors que j'en avais demandé 120, cela, alors que la banque dispose d'une garantie de 40 milliards de centimes que représente mon usine ' ».


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