Aïn Témouchent : Les chambres froides, la pomme de terre et l'électricité

Il fallait que la pomme de terre force les choses en plein été pour que les départements du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MADR) s'intéressent de près aux structures de froid et mènent une prospection à travers le territoire national, l'état des lieux, évaluer les capacités existantes, connaître les déficits à combler et les problèmes que rencontrent les promoteurs du froid dans chaque wilaya. Les directions des Services agricoles (DSA), les chambres de l'agriculture et les unions syndicales devaient participer en étroite collaboration avec les départements centraux du MADR, participer à la collecte des informations pour actualiser les statistiques à la lumière desquelles le docteur Rachid Benaïssa, le représentant du gouvernement chargé de l'agriculture, prendrait les mesures qui s'imposent pour alléger la situation et contribuer à la régulation de la commercialisation des produits agricoles de forte tension d'une manière rationnelle à travers l'ensemble des régions du pays.

A Aïn Témouchent, wilaya à vocation agricole par excellence, une réunion entrant dans ce cadre a été tenue ces derniers temps et présidée par monsieur Houari Athman, le DSA, en présence des huit subdivisionnaires et des propriétaires de chambres froides et le représentant de la profession.

Ceux qui y ont pris part étaient étonnés d'apprendre qu'il existe pas moins de 8 chambres froides à Aïn Témouchent et au moins 3 d'entre elles sont fermées pour cause de branchement d'électricité. Selon l'un d'eux, leur fermeture a plus de cinq ans et les concernés évoquent le problème des prix excessifs appliqués par la Sonelgaz. Finalement, c'est à titre de solidarité avec les producteurs de pomme de terre de Aïn Defla et autres que la réunion a été provoquée. Exceptés ceux connaissant des problèmes cités plus haut, les autres étaient disposés à mettre à la disposition de qui veut les structures de froid. Mais depuis cette date, aucune évolution dans ce sens n'a vu le jour.