Constatant que les réactions de
l'administration, de la chambre professionnelle et de l'union paysanne soient
assez timides et manquant de rigueur et de détermination à hauteur de leur
aspiration et leur attente, les gros propriétaires fonciers (GPF) de la M'léta
cassent le silence et hissent assez haut l'étendard de leurs revendications
formulées depuis le mois de juin mais en vain.
Environ 360 céréaliers et multiplicateurs
viennent de constituer une force et ont désigné monsieur Sandouk
pour les représenter auprès de l'administration, des autorités et des autres
instances, selon les propos de ce dernier joint ce mardi 02 août. «C'est sur
procuration en bonne et due forme que ses pairs ont décidé de lui donner ce
pouvoir pour parler en leur nom. Estimé à 25000 Ha de terres
emblavées durant l'exercice 2010-2011, la plaine de la Mléta
a été secouée par une sécheresse des plus néfastes.
Dans les pays d'outre mer, c'est le
ministre de l'Agriculture qui prend le soin de se déplacer envers les
céréaliers et multiplicateurs de semences. Le spectre de la sécheresse qui a
sévi cette année et celui du ver blanc l'année d'avant ont sérieusement
affaibli les fellahs de la M'léta. D'après Monsieur Sandouk, les
GPF risquent de ne pas emblaver un mètre carré, la prochaine campagne car ils
sont en ruine, ne disposent pas des fonds pour préparer et emblaver leurs
terres. «Si le ministère de l'Agriculture ne donne pas de crédits à nos
revendications, l'on serait forcé de laisser la terre en jachère et songer à la
louer au pacage. Par ailleurs, les banques vont bientôt adresser des
correspondances aux fellahs par rembourser les crédits pris l'année passée au
titre du programme dit «Refik». A raison de 20 Q/Ha
en moyenne, la production espérée est de l'ordre de 500 000 Q soit l'équivalent
de 250.000.000 DA. Au moins le tiers de ce montant soit 7500 000 DA est destiné
à la prochaine campagne labours semailles.
D'après monsieur Sandouk,
il est prévu une rencontre avec un responsable de la DSA d'Aïn
Témouchent pour poser au nom des 360 fellahs, les
problèmes réels des fellahs de la région. Et si demain les céréaliers de la M'leta
seraient dans l'incapacité d'emblaver leurs terres cela se traduit par un
déficit à combler en matière de production de céréales soit l'équivalent de 500.000
Q en moins. Les céréaliers de la M'léta se dressent aujourd'hui en tant qu'interlocuteur
valable et conscient des impératifs de l'heure car ils ont appris à poser le
problème sous l'aspect économique.
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Posté Le : 04/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com