Aïn Témouchent: Les bonifications et le baccalauréat

L'été pointe à l'horizon et amène avec lui des attentes pour les uns, des surprises pour d'autres et des préoccupations pour d'autres encore. Les attentes impriment les corps techniques relevant des secteurs du BTPH qui attendent les textes d'application relatifs au nouveau statut des travailleurs de la fonction publique qui n'ont pas encore perçu les bonifications depuis janvier 2008. Une telle décision devait être prise avant la fin de l'année 2009, à en croire certaines informations émanant de hauts niveaux. Celles-ci sont arrivées comme des rumeurs pour dissiper les craintes et inquiétudes vécues pendant la période de grève de l'Education nationale. Les surprises sont celles affichées par des milliers de candidats appelés à passer le baccalauréat dans des conditions exceptionnelles, marquées par des programmes compressés ou inachevés et qui posent des interrogations et pas des moindres que suscitent élèves et leurs parents en même temps.

 Les préoccupations sont soulevées par le monde agricole et plus précisément les céréaliers qui avaient suivi de près des informations étalées sur les colonnes de la presse écrite faisant état de méventes de céréales au niveau de l'OAIC qui craint des pertes importantes dues aux aléas et causes générées par plusieurs facteurs liés au conditionnement, au stockage et au traitement de céréales. Ces derniers jours des voix se sont élevées à Aïn Témouchent et s'interrogent si cette année l'OAIC, à travers ses structures des CCLS, est en mesure de déstocker les quantités de céréales dont il dispose avant la campagne moissons-battages. A priori, il ne faut pas aller vite en besogne car certains veulent amplifier cette question et faire croire aux agriculteurs qu'il y a véritablement problème. Mais face à des allégations qu'il faut prendre en considération pour qu'elles ne fassent pas tâche d'huile, l'on a préféré contacter M. Othmane Lahouari (DSA) qui a précisé que la wilaya d'Aïn Témouchent dispose de possibilités de stockage totalisant 650.000 q et que seuls quelque 150.000 q, notamment des orges, sont actuellement en stock et seront déstockés bien avant le début de la campagne moissons-battages. Par ailleurs, selon ses dires, le parc de moissonneuses est composé de 400 unités, toutes prêtes à mener la campagne pour laquelle a été installée une commission de wilaya chargée de son déroulement et appuyée par des cellules de suivi et de contrôle, appelées à lui rendre compte. Deux principaux facteurs sont, cependant, à considérer: il s'agit de la production dont les prévisions sont estimées à plus de 1.400.000 q, soit un peu plus que celle de l'année passée évaluée à 1.200.000 q environ. Le second est le parc matériel et qui est de l'ordre de 400 moissonneuses batteuses toutes domiciliées à Aïn Témouchent et qui servent d'appui pour les autres régions de l'ouest algérien. Cependant il est à noter que la logistique accompagnant la campagne en matière de lutte contre les incendies est à renforcer davantage. Contracter des polices d'assurances ne doit pas être considérée comme une mesure facultative pour certains. Le regroupement des moissonneurs, opération pratiquée les années précédentes est une action indiquée à réitérer car elle avait son impact attendu sur les plans de la sensibilisation et de l'organisation. Aussi, il est connu qu'il existe dans la wilaya d'Aïn Témouchent, des zones précoces où la campagne s'effectuera entre 25 mai et la première semaine de juin. L'OAIC doit donc tenir compte de cet impératif et permettre aux agriculteurs de livrer leur récolte durant cette période.