Aïn-Témouchent: Le théâtre reprend ses droits et annonce des jours meilleurs

Contrairement à ce que l'on pensait il y a quelques années, c'est l'art de la «khachaba» qui prend les devants du champ culturel et artistique dans la wilaya de Aïn-Témouchent. La troisième édition des Journées régionales théâtrales, organisées par l'association Enouar de Hammam Bouhadjar, en collaboration avec la direction et la maison de la culture de Aïn-Témouchent, autorise l'observateur à dire que les niveaux des prestations ont évolué positivement et se sont caractérisés par l'émergence de nouveaux talents.

A l'allure où vont les choses, Aïn-Témouchent a devant elle un avenir annonciateur d'un changement radical et d'une métamorphose avérée mise en évidence par le sérieux des trois troupes théâtrales dont elle dispose. Les pièces présentées du 14 au 17 juin ont drainé un public intéressant venant des localités intérieures de la wilaya de Aïn-Témouchent. Le plus beau à voir fut le déplacement de familles des villes de Hammam Bouhadjar, Béni-Saf, Aïn-Témouchent, El-Malah et Al-Amria. L'on peut dire que la troisième édition a été d'un niveau artistique remarquable. «Le paradis et l'enfer», «L'exilé», «Le cri d'Ovina», «Les pleurs de l'aurore», «L'esclave», «Diwane El-Kalem», «Le cri de l'artiste», «Le coq du colonel» sont des pièces théâtrales qui se sont distinguées par leur mise en scène, les rôles des artistes, hommes et femmes, la scénographie, le texte et le spectacle.

Il y a lieu de souligner que l'élément féminin, qui jouait auparavant des rôles secondaires, voire insignifiant, a conquis une place importante sur l'échiquier de l'art de la «khachaba». Cet honneur et ce rang ont été arrachés grâce à leur dévouement et leur abnégation. Les jeunes artistes ont devant eux des jours meilleurs, pour peu que le secteur de la culture ne se contente pas de ce stade. Car il doit aller de l'avant pour que les Journées régionales théâtrales impulsent, favorisent et contribuent à l'émergence d'élites théâtrales.