Aïn Témouchent Le séjour chez l'habitant, un tourisme naissant

Ce qui est convenu d'appeler «le séjourchez l'habitant», une façon de louer une habitation pour passer des vacancesd'été notamment, prend d'année en année de l'ampleur dans la wilaya d'AïnTémouchent d'une manière générale et les villes situées à quelques bornes de lacôte d'une façon particulière. C'est une sorte de tourisme naissant dont lespromoteurs sont les gens du sud, la wilaya de Béchar est en tête du peloton,selon un sondage effectué durant le mois de juillet auprès de ceux ayant déjàloué çà et là des appartement aménagés ou non. Pour la plupart des cas, ce sontdes familles de fonctionnaires ou de commerçants qui débarquent à la recherched'habitations à louer pour une durée ne dépassant pas 15 jours. Hammam BouHadjar au cachet thermalistique se distingue assez bien et offre l'hospitalitéaux gens du sud. Ce phénomène social est aussi affiché au niveau des villes deHassi El-Ghella, El-Malah, El-Amria, Ouled El-Kihel, Terga, Sidi ben Adda,Chaabet El-Leham, Aïn Tolba, et Aïn Témouchent. Pourquoi des couples de jeunesde moins de 35 ans ne s'intéressent pas à l'auberge de Jeunes de Hammam Bouhadjar par exemple ? La réponse de ceux avec qui l'on s'est entretenu, depuispeu, est que les auberges ont un règlement assez strict ne convenant pas avecles habitudes des gens du sud. Combien sont-elles ces familles qui ont réussi àlouer des habitations dans la wilaya d'Aïn Témouchent ? Faute de structureshabilitées à faire des sondages on ne peut pour l'heure que spéculer sur leurnombre, mais le plus important est que cela a pris une ampleur notable quidonne à réfléchir aussi bien aux pouvoirs publics qu'aux organes concernés parle développement du tourisme dans la wilaya sous ses nouveaux aspects àcaractère familial dans un contexte qui met en exergue les valeurscivilisationnelles. Ce flux migratoire du sud vers le nord nécessite une prisede conscience de la part des pouvoirs publics car il est vecteur dedéveloppement économique et d'échanges entre les régions du pays. C'est unindicateur socioéconomique révélateur qui monte crescendo nécessitant une priseen charge de centaines de familles du sud qui veulent passer des séjours nonloin des zones côtières à la recherche de petits coins paisibles offrant de laquiétude et du divertissement tout en respectant les valeurscivilisationnelles. A Hammam Bou Hadjar, par exemple, l'EGT Tlemcen ou lescollectivités locales ou encore un concessionnaire agréé et du domaine sont enmesure d'arranger ces familles en créant des campings familiaux avec toutes lescommodités d'usage tant sur le plan de l'hygiène que sanitaire. le débat estouvert et le phénomène nécessite une étude sérieuse qui prend en comptel'ensemble des paramètres et facteurs ayant favorisé cette hidjra du sud versle nord. Les ministères des Tourisme, du Travail et l'emploi de la solidariténationale et de l'Intérieur et des collectivités locales peuvent se concerteret saisir l'opportunité pour donner à ce gendre de tourisme familial un autresouffle.