Le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, qui s'est élargi au secteur du Tourisme à l'issue du dernier remaniement gouvernemental, avait il y a deux ans, hissé l'étendard sur l'urgente nécessité d'utiliser l'emballage bio-dégradable, notamment le sous secteur des sachets consommables à large utilisation par les ménagères. Pour donner de l'envolée à cette politique largement médiatisée par le passage du train de l'environnement ayant sillonné la quasi-totalité des villes du Nord dont Aïn Témouchent en dernier ressort, les organisateurs de cette manifestation d'envergure nationale avaient présenté des modèles de sachets bio-dégradables. A Aïn Témouchent, une grande satisfaction avait imprimé tous ceux qui étaient sur le quai et les sachets bio-dégradables avaient donné de l'appétit pour s'étendre sur les discussions et les bienfaits de ce matériel. Cette action paraissait, aux yeux de bon nombre d'observateurs, comme étant une seconde étape décisive après celle ayant conduit à l'élimination progressive du marché, les sachets noirs suspectés à effet cancérigène, selon des informations véhiculées à cette époque. Mais, derrière le sachet bio-dégradable qu'on voulait mettre à la disposition des usagers, il y a toute une industrie à mettre en place et toute une autre à recycler, à transformer ou à faire disparaître. Cette mise en place n'est pas chose aisée car elle dépend de deux facteurs essentiels: le premier ayant trait à la disponibilité de la matière première et le second aux investisseurs intéressés par ce créneau assez lourd et très coûteux. Ces deux facteurs ne sont pas démunis de contraintes sur le plan pratique de mise en oeuvre de la chaîne de production. Par ailleurs, outre ces deux paramètres liés étroitement il n'est pas dit que le sachet bio-dégradable reviendra moins cher que celui en plastique. L'écart des prix est considérable et les initiateurs de ce grand aménagement devaient, avant de se lancer en campagne pour vanter le bio-dégradable, mener la réflexion dans ce sens. En attendant, le département chargé de l'environnement dans la wilaya d'Aïn Témouchent coordonne avec les secteurs des forêts, des travaux publics et les collectivités locales, des actions de déplastification ayant touché l'ensemble des communes de la wilaya. Ces tâches consistent à ramasser les sachets en plastiques et à les mettre dans des grands sacs (1.000 unités ont été récupérées du 01 au 26 août), selon les propos du directeur de l'Environnement qui a précisé que lesdits travaux sont pris en charge dans le cadre des deux dispositifs «Blanche Algérie» et «Tup-Himo» que gère le ministère de l'Action sociale et de la Solidarité nationale. Et puisqu'il s'agit d'actions visant l'amélioration du cadre de vie et la protection de l'environnement, pourquoi ne pas faire bénéficier directement le département de l'environnement de ces deux dispositifs?
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Posté Le : 02/09/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com