Algérie

Aïn Témouchent: Le prix du poulet en hausse



Certains observateurs en mesure de faire des lectures disent que la hausse du prix du poulet de chair est due à la vague de froid qui sévit dans la wilaya de Aïn Témouchent depuis plusieurs semaines. La mercuriale oscille présentement entre 250 et 280 dinars/kg contre 190 et 210 dinars/kg le mois passé.

Que pensent les responsables de la DSA et de l'inspection vétérinaire en poste au chef-lieu de wilaya ? Et est-ce le seul facteur en jeu qui a pu causer une telle hausse ? Interrogé sur ce point précis, le DSA, M. Houari Athman, avait répondu que «la vague de froid enregistrée ces derniers temps pourrait constituer un des points à l'origine de cette hausse exagérée, mais ce n'est pas la seule, car, d'après lui, «certains éleveurs de la région de Aïn Témouchent évitent les périodes de froid accompagnées de chute de pluie pour pratiquer l'aviculture, car viennent se greffer d'autres charges telles l'usage du chauffage qui revient assez cher». Et c'est pour cette raison-là qu'on constate que «les hangars se remplissent et se vident dans un temps assez court qui crée le manque de produits sur le marché». Aussi, «l'aliment et les produits vétérinaires coûtent assez cher» et la période hivernale est caractérisée par l'usage intensif de ces produits, estime-t-il. Plusieurs bouchers spécialisés dans la vente de poulets de chair évoquent une pénurie de produits.

Est-ce vrai ou bien une manière de faire grimper les prix en cette saison qui précède le Mouloud Ennabaoui ? Cette question et d'autres suscitent une curiosité d'investigation qui nous a amenés à étendre nos recherches à d'autres acteurs en mesure de fournir d'autres explications. Parmi ces derniers, on a joint ce mardi l'inspecteur vétérinaire auprès des services agricoles de la wilaya de Aïn Témouchent, lequel a souligné que «le froid participe à hauteur de 20% sur les pertes générées aux éleveurs avicoles».

Mais il rejoint M. Houari Athman, le directeur de la DSA, pour dire «qu'il n'est pas le seul facteur». Selon l'inspecteur vétérinaire, «des groupes venant du centre et de l'est du pays raflent tout ce qu'ils trouvent devant eux sur le marché du poulet de chair dans la wilaya». Certains auraient, semble-t-il, signé des contrats avec des éleveurs disposant de hangars pour les poulets». D'après l'inspecteur vétérinaire, «le poulet local est revendu à Alger autour de 180 à 190 dinars le kilo.

Pourquoi donc cette différence constatée chez les bouchers locaux ? Cette observation a été aussi faite pour le poisson bleu, la sardine qui est revendue moins cher au niveau des marchés de l'intérieur du pays par rapport aux prix pratiqués à Aïn Témouchent ou Béni Saf même. Sur ce plan précis, les services de contrôle des prix de la wilaya ont un rôle à jouer et devraient certainement coordonner leurs actions avec d'autres structures pour ramener les prix à leur juste niveau et combattre la spéculation. Etant donné que Aïn Témouchent est devenue une région à vocation avicole par excellence, il est intéressant que le ministère de l'Agriculture revoie la situation du parc avicole de Aïn El-Kihel, construit au début des années 90 du siècle dernier, mais jamais mis en service par l'Oravio dans le temps.




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