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Aïn Témouchent : le prix des fourrages baisse de moitié



Aïn Témouchent : le prix des fourrages baisse de moitié
À voir les fourrages aussitôt fauchés, leurs bottes enlevées par des camions venant d'autres wilayas, on croirait qu'il existe une tension sur cet aliment du bétail. Il n'en est rien, c'est plutôt la crainte d'une météo actuellement capricieuse qui est la cause d'une promptitude aussi inaccoutumée, les fourrages craignant la pluie.
Par ailleurs, la botte de fourrage est, cette année, à moitié prix par rapport à l'année passée, variant entre 220 et 250 DA. Il est en conséquence attendu que la botte de foin, après la saison de moisson-battage, descende à 150 DA. Peut-on alors, grâce à cette heureuse fenaison, espérer que les éleveurs et les chevillards vont la répercuter sur le prix du kilo de viande ' Cette question qui s'impose d'emblée à l'esprit, selon d'aucuns, n'aura pas de réponse dans l'immédiat. Toujours est-il que si, l'année passée, la production de fourrage a été réduite par une mauvaise pluviométrie, soit seulement 5 200 ha récoltés sur les 6 700 emblavés, cette année, les 7 000 ensemencés vont être tous récoltés. Il s'y ajoutera 160 ha de fourrage naturel, résultat des pertes de grains lors de la récolte de l'année passée, des grains qui ont poussé naturellement sur les superficies laissées en jachère.
Dans le détail des fourrages, l'avoine s'étale sur l'essentiel des superficies emblavées, soit 4 900 ha. L'orge-avoine (les deux graminées sont ensemencées ensemble sur un même champ) couvre 1 400 ha. L'orge en vert, qui est le seul fourrage à n'être pas issu d'une semence sélectionnée mais de restes de grains conservés pour la consommation, occupe 680 ha. Enfin, quant à la vesce-avoine, le plus intéressant des fourrages, elle se contente de seulement 20 ha. Elle est le résultat de l'ensemencement conjoint d'avoine et de vesce, les tiges du premier servant de support à la vesce pour s'élever. Elle est recherchée pour l'engraissement et pour l'alimentation des vaches laitières.
Mais, contrairement à l'année passée, il n'y aura pas de reconversion de champs de céréales en fourrages, près de 4 500 ha en 2011 sur 96 800 emblavés, puisque cette année, le stress hydrique n'a pas sévi. En 2012, il y a eu même une augmentation des superficies ensemencées puisqu'elles ont atteint 102 670 ha. À la DSA, on met cette hausse au compte de l'encouragement par le biais du RFIG, un soutien ayant bénéficié cette année à 307 demandeurs contre 252 en 2011 et seulement 124 en 2010.




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