Quand le gouvernement algérien a décidé de
mettre en route le renouveau rural (RR), ces dernières années, l'attention
particulière a été accordée à améliorer le niveau de vie du monde rural et de
le mettre à niveau afin qu'il puisse bénéficier des avantages socio-économiques
et professionnels au même titre que le reste des régions du pays à même de
fixer les populations et d'atténuer le phénomène de l'exode rural. M. Rachid
Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a donné une
lecture d'appréciation positive quant aux résultats obtenus par l'application
sur le terrain du RR/I et à la lumière desquels la décision de reconduction du
RR/II a été prise.
Dans la wilaya de Aïn Témouchent, bien que les premières
conclusions des rapports sur le renouveau rural n'ont pas été mises à la
connaissance publique, il est aisé de constater un engouement avéré des
populations du rif à l'égard du programme de logements ruraux. L'attrait affiché
a atteint les objectifs prévisionnels déclarés mais sur le terrain,
l'observateur est en mesure de constater des entraves générées par des niveaux
décisionnels et exécutifs de l'environnement technico-administratif.
Certainement les pouvoirs publics de la wilaya ne sont pas informés de ces
contraintes qui sont à la portée des responsables locaux pour les élaguer.
Dans un précédent article, publié le mois de novembre (Aïn
Témouchent: les souscripteurs s'interrogent et le DLEP répond), l'on a abordé
cette problématique et l'autorité chargée du programme avait déblayé le terrain
et instruit la structure concernée pour débloquer la situation de souscripteurs
de Hedjaïria.
La
semaine écoulée, pour ne citer que cet exemple parmi tant d'autres, K.S., un
souscripteur de Hammam Bou-Hadjar, est resté sans réponse, pourquoi son dossier
demeure toujours coincé alors qu'il avait payé l'ensemble des droits exigés.
Accompagné d'un ex-élu de l'APW de Aïn Témouchent, K.S. a été
surpris d'apprendre d'un agent qu'il faut encore l'avis de l'APC pour se
prononcer sur la faisabilité et de savoir si elle n'a pas prévu un projet là où
l'intéressé veut construire son logement.
Même si l'argument avancé tient debout, fallait-il attendre tous
ces mois pour l'informer ? Mais la structure habilitée ne peut s'opposer que si
le terrain en question fait partie du PDAU de Hammam Bou-Hadjar. Et dans ce cas
précis, cette question ne nécessite pas d'attendre assez longtemps et il était
possible de vérifier et de trancher sans trop attendre. D'autres souscripteurs
se sont vus invités pour complément de dossiers après plusieurs mois de leur
dépôt alors que la vérification est aisée dès le début sauf s'il s'agit de
nouvelles pièces demandées. Et à force de voir les choses s'alourdir et tarder
à venir à cause du peu de soin accordé par les uns et l'incompréhension des
souscripteurs, faciles à les dérouter ou les convaincre à tort ou à raison,
beaucoup de demandeurs de logements ruraux finissent par se désister. Leur
désistement peut constituer une occasion pour d'autres pour favoriser des
connaissances de leur choix. Le renouveau rural a lancé les bases réelles et
effectives du développement local et le logement rural constitue le meilleur
moyen qui y contribue en premier.
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Posté Le : 28/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com