L'observateur ayant effectué la
quasi-totalité des visites d'inspection et de travail avec le wali de Aïn
Témouchent, M. Mohamed Bouderbali, fait ressortir trois remarques essentielles
au sujet des programmes de construction de logements sociaux locatifs ou
participatifs. La première a trait aux promoteurs et l'on constate que les
programmes confiés à l'OPGI, promoteur étatique, ne souffrent d'aucune
irrégularité dans leur ensemble et sont livrés quasiment dans les délais
contractuels.
Les promoteurs privés, participant à
hauteur de 70% dans la réalisation de programmes de logements sociaux participatifs
et ruraux, ont des problèmes semblables mais avec des particularités constatées
d'un chantier à un autre. Sauf trois ou quatre entreprises d'entre elles, les
autres connaissent des difficultés avec les souscripteurs parce qu'au départ
des vides ont été laissés dans l'élaboration des cahiers de charges liant ces
derniers aux promoteurs. Et à la longue des conflits naissent malheureusement
entre les deux parties contractantes. Les logements ruraux, traînant encore ou
réalisés avec des malfaçons constatées lors des visites du wali, constituent
véritablement une charge que seuls des compromis de part et d'autre sont en
mesure de trouver des solutions arrangeant les deux parties contractantes. L'on
ne veut pas que leur sort connaisse le même itinéraire que celui des anciens
programmes promotionnels CNEP-APC dont une bonne partie de ce parc devait être
reconvertie en programme social.
La seconde remarque met en exergue une
discordance entre le plan de charge de la wilaya (11.500 logements pour le
quinquennal 2005-2009) et les moyens de réalisation de ce parc en plus des
autres chantiers entamés durant cette période par des particuliers ou d'autres
promoteurs. Au début du lancement du programme sus-cité, les autorités à charge
du lancement des projets rencontraient de sérieux problèmes pour trouver des
opérateurs solides à même de prendre en charge tout le programme. Il a fallu
recourir aux promoteurs des autres régions du pays. Et jusqu'à présent, les
entreprises domiciliées à Aïn Témouchent et y résident ont des moyens limités
et peu d'entre elles peuvent concurrencer celles venant des autres wilayas.
Le dernier point concerne les prix
pratiqués à l'échelle de wilaya. L'observateur averti constate que la fourchette
est comprise entre 19.000 et 24.000 DA le mètre carré que l'on soit à Oubellil
ou à Aïn Témouchent, à Oulhaça ou à Beni Saf, à Tamzoura ou à Hammam Bouhadjar.
Et puisque les prix sont quasiment les mêmes et étant donné que l'aide de
l'Etat est de 700.000 DA, le bon sens veut qu'un souscripteur fait son choix là
où les commodités de vie sont réunies et développées, c'est-à-dire il optera
pour un logement à Aïn Témouchent, Beni Saf et Hammam Bouhadjar.
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Posté Le : 11/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com