Algérie

Aïn Témouchent: Le «Khemis», son oliveraie et ses attentes



L'oliveraie du «Khemis», d'une superficie de 60 hectares environ, est à l'abandon depuis des lustres. Jadis, disent les autochtones, le colon faisait des irrigations d'appoint à l'aide de fûts transportés à dos de mulets. C'est dire que l'oliveraie avait son importance et la production d'huile avérée réputée, selon les mêmes sources d'information, était destinée à l'exportation en direction de la France. Aujourd'hui, n'importe qui peut se présenter avec son cheptel et fait paître ses moutons, sans se gêner. N'importe qui aussi peut venir pendant la cueillette des olives, s'emparer de plusieurs arbres et cueillir la production. Située sur un flan en déclive, l'oliveraie subit une détérioration continuelle et est exposée à divers aléas y compris l'abattage pour s'emparer du feuillage servi aux moutons et du bois pour faire du feu. A qui appartient ce fonds précieux, se demande-t-on. Aux EAC ? Aux domaines ? Peu importe, l'une ou l'autre appartenance ou les deux à la fois. Il s'agit bel et bien d'un fonds privé de l'Etat. Continuer à demander qui doit faire quoi pour le sauver et le récupérer est une fuite en avant et une dilution des responsabilités. Il était question en 2007 de le délimiter en un périmètre de mise en valeur pour le céder en concession à des jeunes de la région. L'on ne sait pas pourquoi l'initiative n'a pas abouti à ce jour et que pensent les responsables concernés de ce problème qui perdure toujours. Le développement de d'olivier et de l'oléiculture dans notre pays ne doit pas se concentrer uniquement sur le lancement de nouveaux programmes, mais préserver le patrimoine existant est un volet essentiel de ces programmes. Les deux volets doivent coexister en même temps et faire l'objet d'inscription d'opérations que les secteurs habilités doivent initier. Même la transformation est un créneau juteux qui va assez bien dans cette région élue au développement de l'olivier.




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