L'annuelle journée de neurochirurgie, du nom de Djilali Rahmouni, se tient, en sa 27ème édition, du 28 au 30 octobre, à Témouchent, grâce à l'accueil que lui a fait l'EH Benzedjeb.
Selon le Dr Hasni, le chef de service de neurochirurgie de cet hôpital, 150 neurochirurgiens sur les 200 que compte le pays sont présents. Des spécialistes européens et marocains sont également de la partie. Cette manifestation est l'une des deux rencontres de la société algérienne de neurochirurgie. Si l'une est un congrès scientifique qui se tient exclusivement Alger, l'autre est itinérante et s'inscrit dans le cadre de la formation continue en direction des médecins généralistes.
Le Pr Abderrahmane Sidi Saïd, président de la société algérienne de neurochirurgie, s'en explique: «C'est parce que nous recevons des patients à un stade très avancé de la maladie, au point qu'il n'y a plus rien à faire pour eux, que nous nous préoccupons d'alerter les médecins qui les prennent en charge en amont. Mais, ce qui nous importe surtout, c'est la mise en place d'un dépistage précoce de la maladie car il n'existe pas de politique en la matière de la part des pouvoirs publics. À cet égard, s'il y a lieu de se féliciter de ce qui a été entrepris pour ce qui est des maladies transmissibles et des résultats positifs obtenus, l'on ne peut que déplorer le fait que rien n'ait été engagé pour ce qui est du dépistage des maladies non transmissibles (diabète, hypertension, etc.).
À titre d'illustration, si en 1990, la mortalité infantile était de 50/1000, elle n'est plus aujourd'hui que de 26/1000 grâce au combat mené en particulier contre les infections, la déshydratation, etc. Cependant, les 26% restant sont la conséquence des malformations congénitales et plus précisément des malformations du système nerveux central. À ce propos, il suffirait de donner de l'acide folique (vitamine B9) aux femmes en âge de procréer pour diminuer de 70% les cas de malformations chez les enfants qui naissent. Au Canada, c'est simple, les autorités ont décidé de son adjonction dans les céréales, ce qui fait que ce sont autant les hommes que les femmes auxquels il est administré sans distinction. Les résultats ont été probants». Le deuxième grand axe de la rencontre va porter sur les pathologies du rachis.
En effet, l'espérance de vie étant passé en Algérie à 74 ans pour les hommes et à 76 ans pour les femmes, le constat a été fait de l'augmentation des cas de dégénérescence rachidienne.
Pour faire le tour de cette question comme de la première, un riche programme des travaux a été concocté. Il comporte une cinquantaine de communications dont celle de J. M. Fuentes de Montpellier, un enfant d'Algérie et néanmoins une sommité médicale. Il présentera une mise à jour en rapport aux arthroplasties cervicales. Par ailleurs, la neuroendoscopie, en vogue chez les spécialistes pour les évidents résultats thérapeutiques et la courte hospitalisation qu'elle permet, sera abordée durant une matinée au moyen de vidéos transmises on live à partir des salles d'opérations de l'EH Benzedjeb.
Posté Le : 31/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Kali
Source : www.elwatan.com