Algérie

Aïn Temouchent : Le commerce des fruits et légumes victime de l'informel et de l'incurie Actu Ouest : les autres articles


Aïn Temouchent : Le commerce des fruits et légumes victime de l'informel et de l'incurie                                    Actu Ouest : les autres articles
Le vieux marché de Témouchent avait été réhabilité pour 24,2 millions de dinars sur un programme PSD, il y a juste trois années.
La rue Emir Abdelkader demeure fermée à la circulation depuis que la voie libre a accordé, l'année passée, au commerce informel des fruits et légumes d'y sévir suite aux émeutes de Bab El Oued. L'Etat avait démissionné comme partout de peur de nouvelles révoltes populaires et de la triste mode des immolations. Avant-hier, sur la rue perpendiculaire à l'ex-rue Bugeaud, des agents de la voie publique ont invité ses occupants à la vider dans l'après-midi. Un mot d'ordre est passé entre eux pour ne pas obtempérer. Ces récalcitrants sont des commerçants qui avaient quitté le marché où ils avaient leurs étals parce que ceux de l'informel, installés autour du marché comme dans la rue Emir Abdelkader, leur avaient ravi leur clientèle.
Hier, un modus vivendi a été trouvé avec les forces de l'ordre pour ne pas trop encombrer la rue et ouvrir la voie à la circulation automobile. Ainsi, les étals ont été reculés pour laisser passer les véhicules. De la sorte, le vieux marché de Témouchent est vide. Datant de 1906, il avait été réhabilité à grands frais pour 24,2 millions de dinars sur un programme PSD, il y a juste trois années. Quant à la poissonnerie, elle aussi restaurée, est boudée par les poissonniers qui, eux aussi, occupent la rue, vendant leur poisson dans une hygiène lamentable.
Pour d'aucuns, le problème se situe à un autre niveau. Il est dans une gestion irréfléchie de l'espace urbain ; ce qui explique pourquoi la majorité des Témouchentois afflue vers l'ancien centre-ville pour faire leurs emplettes. Malgré ce constat, aucune réflexion sérieuse n'a été engagée par les autorités locales pour que toutes les commodités soient disponibles à travers les nouvelles cités.
Emplacement inadéquat
Certes, des établissements scolaires y ont été injectés, des annexes municipales et bien d'autres équipements mais pour ce qui est du commerce des fruits et légumes, c'est zéro sur toute la ligne. En ville nouvelle, pourtant, un exemple de nouvelle urbanisation réussie en Algérie, un marché y a été édifié sauf que son emplacement est inadéquat. Mais encore, en plus d'être excentré par rapport au plus gros des habitations, sa conception n'est pas fonctionnelle. La même erreur a été commise lors de la récupération d'anciens hangars transformés en marché. Ils sont situés à la limite de la cité primitive et son extension vers le nord. Bien plus vaste que l'ancien marché, il a le tord de n'avoir pas en ses abords un arrêt de bus pour sa desserte, ni de possibilités de stationnement pour les automobilistes.
Mais, surtout, il n'existe pas, dans ses alentours immédiats, d'autres commerces de façon que sa clientèle potentielle puisse faire le complément de ses emplettes en d'autres produits. Du coup, les commerçants préfèrent activer dans l'informel non pas seulement parce qu'ils échappent ainsi au contrôle de la DCP et au fisc mais parce que les espaces que leur imposent les autorités ne sont pas commerçants. Plus avertis des meilleurs emplacements, ils occupent alors illégalement et anarchiquement d'autres espaces à travers la ville.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)