Aïn Témouchent Le blé et l'argent du blé

C'est de cettemanière-là que les choses devaient se dérouler, il y a assez longtemps», sedemandaient des fellahs stationnant avec leur remorque devant les centres decollecte de la CCLS. S'intéresser à cette information, même incomplète,poussait la curiosité de qui veut plus à aller les accoster pour en savoirdavantage. En effet, il s'agissait des dernières mesures prises par leministère de l'Agriculture et du Développement rural visant à assouplir etalléger davantage les formalités relatives à la réception de la productioncéréalière et le règlement, dans les 48 heures qui suivent, des fellahs quiauparavant craignaient le pire du côté de la banque CRMA amenée à faire desponctions à la souche à l'endroit des fellahs endettés. Les mesures defacilitations prises se sont traduites, croit-on en toute vraisemblance, en unpanier de directives d'accompagnement de l'opération moissons-battage qui ainduit un engouement de la part des céréaliers à vouloir livrer leur productionà la CCLS. Cette fois-ci, la coopérative ne s'intéressait qu'à la réception dela production sans aller, comme par le passé, à demander des piècesjustificatives sur l'origine de la production.

Cette année, lesspéculateurs qui venaient de toutes les régions du pays, notamment celles deshauts plateaux, ne semblent pas se bousculer et ratisser large la wilaya de AïnTémouchent en vue d'acheter tout ce qu'ils trouvent devant eux comme céréales,paille, foin et fourrage. Quelle explication donne-t-on à cette nouvelletendance ? Et à quoi est due la réticence des spéculateurs, si l'on ose parlerainsi ? La raison la plus probable, selon les uns, est le fait que la bonnepluviométrie enregistrée cette année a permis de réaliser des rendementsappréciables même en zones des hauts plateaux. Ce fait a probablement retenules éleveurs et spéculateurs de transhumer. L'autre motif, qui n'est point sansincidence et que l'on ne peut reléguer en seconde position, c'est les mesureset directives prises par le ministère de l'Agriculture et du Développementrural. L'OAIC ayant été rassurée par les hautes instances du pays a donnéinstruction aux CCLS de procéder immédiatement au paiement des céréalierslivreurs. Une action concrète qui a redonné du crédit aux structures de l'Etat.