Une mission océanographique internationale
portant sur le comptage visuel faunistique (poissons, organismes vivants) des
îles Habibas mène, depuis avant-hier (lundi), une
campagne de prospection sur le littoral oranais. Cette expédition scientifique,
qui s'inscrit dans le cadre d'un projet dénommé «Appui de développement du
commissariat national du littoral», doit se dérouler jusqu'au 19 du mois
courant.
Cette opération touche, bien sûr, le
littoral temouchentois, principalement les îles Habibas et probablement celle de Rachgoun.
D'ailleurs, l'équipe de plongeurs sous-marins qui devra effectuer des
déplacements sur les îles Habibas embarquera à partir
du port de Bouzedjar, et vraisemblablement par Béni-Saf, pour l'île de Rachgoun
si cette dernière est incluse à cette expédition.
Rappelons ici qu'en 2007, une équipe de
chercheurs de la
Fondation Nicolas Hulot avait effectué une opération presque
similaire. Cette fondation scientifique avait relevé que les 2 sites de la
wilaya de Aïn-Témouchent en question abritaient un
bon nombre d'espèces (faune et flore) que l'on ne trouve pas beaucoup ailleurs.
Notamment sur les îles Habibas, la présence de pas
moins de 110 espèces végétales endémiques, dont le «chou des Habibas», petite plante de la famille Brassica
Spinescens que l'on ne retrouve nulle part au monde. S'agissant
de la faune, une dizaine d'espèces d'oiseaux rares ou menacés de disparition, tels
le puffin cendré, le balbuzard pêcheur, le faucon, le cormoran huppé, les
goélands et autres espèces emblématiques. Au sujet de l'île de Rachgoun, ces mêmes chercheurs avaient relevé
malheureusement que son écosystème était en déséquilibre à cause d'une
surpopulation de goélands. Rappelons que les îles Habibas
sont intégrées dans un projet de partenariat pour la protection des îles du
bassin méditerranéen et un projet de coopération entre les commissariats de la
protection du littoral algérien et celui français.
La finalité de ce projet est de reconvertir
les îles Habibas en un espace touristique et
écologique distinct par ses spécificités naturelles. Dans ce contexte, on
prévoit le réaménagement de l'abri de pêche en un petit port de plaisance pour
l'échouage d'embarcations touristiques. On projette également la création
d'espaces pour l'activité touristique en optant pour la construction en bois, dans
le but de préserver ce milieu naturel. Dans le même cadre, on préconise
l'élaboration d'un plan touristique reposant sur les activités subaquatiques et
la promotion des sports nautiques dans cet archipel. Un petit archipel qui
s'étend sur une superficie cumulée de 40 ha, mais qui réunit toutes les conditions
fondamentales à même de valoriser «son exceptionnel patrimoine faunistique et
floristique», avaient souligné les scientifiques. L'île de Rachgoun
compte 26 ha
de superficie.
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Posté Le : 15/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bensafi
Source : www.lequotidien-oran.com