Selon des responsables bien introduits et
des autorités qui le suivent de près, la mégalopole industrielle de Aïn
Témouchent, élargie à l'usine de dessalement d'eau de mer de Chatt El-Hillal et
la centrale électrique de Terga, aura besoin de 11.000 à 12.000 ouvriers, y
compris l'encadrement technique.
Elle côtoie un rivage non négligeable et
s'étale sur trois communes côtières. Les chiffres évoqués représentent la
population d'une ville de la taille de Sidi Ben Adda ou Chaabet El-Leham et
trois fois celle de Sidi Boumediène. Impérativement, cela nécessite une
armature semi-urbaine comprenant toutes les commodités dont dispose une ville.
D'ores et déjà, les promoteurs de la
mégalopole industrielle ne doivent pas perdre de vue tout cela. Aussi, si l'on
s'autorise à avancer que le dixième de ce monde sera composé de cadres, le
reste sera forcément puisé de la main-d'Å“uvre locale, notamment celle issue des
communes servant d'assiettes d'implantation de la mégalopole industrielle. Deux
secteurs vont certainement souffrir de cette nouvelle donne, en l'occurrence
l'agriculture et le tourisme. Le bâtiment viendra faiblement en troisième
position. Les exploitants agricoles vont déserter la terre et la céder en
location pour les gens venant de l'intérieur du pays.
Le stimulus est là et le sera davantage à
mesure qu'apparaîtront les premiers bâtiments du pôle. Les promoteurs du
tourisme au niveau des zones d'expansion touristique de Oued El-Hallouf, Terga,
El-Ward, El-Mordjane vont ressentir à coup sûr des stimuli. Et pour trouver un
ouvrier qualifié, il faudra aligner son salaire sur celui des activités de la
mégalopole. Cela veut dire qu'il faudra le payer 4 à 5 fois plus, une situation
qui mettrait mal à l'aise les investisseurs du tourisme. A moins qu'il ne
faille songer à développer un type de tourisme en partenariat, si toutefois ce
dernier ne va pas s'en charger par ses propres moyens et à sa manière.
Déjà des signes de méfiance ont été
affichés à Terga-Plage et l'on craint dès à présent une érosion de la
main-d'oeuvre qualifiée prête à se reconvertir, pour peu que le salaire soit
avantageux et procure un niveau de vie meilleur. Marier le tourisme et
l'industrie est-il possible ? Toute la réflexion est là.
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Posté Le : 31/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com