Algérie

Aïn-Témouchent La collecte des déchets solides nécessite de gros moyens



Alors que la scène politique locale est aux aguets et continuellement à l'écoute, à propos de ce que va se décanter de l'opération de tris menée par les états-majors des partis décidés à présenter, cette fois-ci, des candidats potentiels pour affronter les rudes épreuves des prochaines échéances électorales, la commission des équipements de l'APW a consacré un long rapport sur l'environnement dans la wilaya d'Aïn-Témouchent. C'est un véritable «mea culpa» de toute la société se comportant quelquefois avec insouciance devant des cas environnementaux ne nécessitant pas de gros moyens quand leurs sources génératrices sont attaquées immédiatement. Présentées sur Data Show et commentées, une à une, par le rapporteur de la commission, les photos étaient accablantes et suscitaient de grandes préoccupations et d'importantes inquiétudes, elles parlaient d'elles-mêmes et ne nécessitaient pas de commentaires (no comment). Le plus gros a été consacré aux décharges sauvages «qui poussent comme des champignons», commentent deux élus en apparence foudroyés par les images assez choquantes, mais aussi édifiantes. Elles poussent dans les lits d'oued, en bordure des pistes et chemins vicinaux, à l'orée des bois et au milieu des forêts. Mêmes les clos destinés aux décharges surveillées connaissent une anarchie dans la manière d'exploiter les espaces. Aucun triage ne s'opère, et les collectivités locales sont dans l'expectative car bon nombre d'entre elles ne disposent pas de ce qu'il faut pour mener à bien les opérations de collecte des déchets urbains. La concession du service public de la collecte des ordures ménagères n'est pas la bienvenue, selon une recommandation de la commission, préférant doter les communes de moyens nécessaires pour accomplir cette tâche. Ce point n'a pas fait l'unanimité par ceux qui ont pris la parole. Le plus important n'est pas dans la formulation des recommandations émises mais celles-ci devaient l'être en les accompagnant de propositions constructives aboutissant à des projets faisables à même de contribuer aux solutions. L'avancée des sables et la dégradation des terres arables est un phénomène très accentué s'aggravant d'année en année et annexant pas moins de 20.000 ha de terres agricoles sur l'axe Ouled-Boudjemaa - Terga - Hassi El-Ghella. Frolé superficiellement, ce phénomène doit revêtir une attention particulière, et un programme de fixation de dunes de sable pluriannuel s'impose de lui-même. Dans les années 90, des actions inachevées ont été entreprises par les responsables concernés. En vérité, cette question nécessite une étude approfondie touchant tout le couloir de sable. Le rapporteur, dans son registre, a ciblé les dégâts causés par la cimenterie de Béni-Saf en matière de dégradation des terres arables avoisinantes et de la santé publique, malgré la mise en place des électro-filtres censés réduire le taux de pollution atmosphérique. La tannerie d'El-Amria, qui ne sait plus où mettre ses déchets toxiques, est un point noir face auquel le département de l'environnement hésite toujours, eu égard aux retombées pouvant découler d'une décision de fermeture. Dans la foulée, les réponses fournies par les responsables des secteurs cités et du S.G. avaient élagué pas mal de zones d'ombre taraudant les esprits de bon nombre d'élus. Le rapport de l'APW a mis en exergue les grands efforts déployés par la wilaya dans le domaine de la préservation de l'environnement, la protection des terres agricoles et la lutte contre la pollution par des aménagements appropriés en amont et en aval des points noirs recensés au niveau des agglomérations exposées aux inondations, des exploitations agricoles menacées par le phénomène de l'érosion, et des embouchures d'oueds drainant des eaux chargées. Cependant, le schéma directeur de la collecte des déchets solides de la wilaya achevé en 2005, prévoit, pour sa mise en oeuvre, des équipements pour chaque groupement de collectivités locales.           Une question nécessitant une réflexion globale devant tout d'abord statuer sur qui va gérer les centres d'enfouissement technique (CET) projetés et en cours de réalisation.




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