Algérie

Aïn-Témouchent: L'OPGI croule sous les créances impayées


L'OPGI de Aïn-Témouchent, qui gère un parc de 16.218 unités, dont 2.324 logements en copropriété, est confronté à de sérieux problèmes financiers en rapport avec des créances détenues auprès des locataires et qui s'élèvent à 308 millions de dinars, dont 28 millions de dinars est la part relative à la copropriété.

Le responsable adjoint reconnaît les difficultés rencontrées sur le terrain et la tâche n'est pas aisée pour recouvrer ces créances. En effet, estime un observateur, s'il y a bien un problème social face auquel les décisions à prendre suivent un long chemin, c'est celui de l'expulsion d'un locataire lorsqu'il affiche un manquement à ses engagements et refuse de payer le loyer sous n'importe quel prétexte, alors que la loi est précise là dessus.

Il faut l'avouer, note notre observateur, au départ, il fallait préciser les choses une fois pour toutes : car parmi ceux qui ont bénéficié de logements sociaux, il existe des non-salariés, des pauvres, des veuves et autres couches sociales qui ne sont pas en mesure de payer le loyer. Cette situation est connue par le gouvernement, qui devait, estime-t-il, revoir sa copie. Subventionner partiellement le loyer pour des cas d'extrême nécessité, est-ce possible ? C'est une question à débattre et pour laquelle les élus des deux chambres hautes doivent initier des propositions de solutions au gouvernement. La défense des couches paupérisées est l'une de leurs missions qui doit retenir leur attention plus particulièrement.

Par ailleurs, l'office entend remettre les clefs aux attributaires de Sidi Ben Adda (52 cas), Terga (140) et Oued Berkèche (100 au titre de la résorption de l'habitat précaire) avant la fin du mois d'août, si l'ensemble des bénéficiaires s'acquittent de ce qu'ils doivent payer avant d'occuper les logements.

Le directeur adjoint a tenu à préciser que l'entretien du parc revient pour l'office assez cher, car certaines charges autres que le loyer sont du ressort des locataires qui ne veulent pas contribuer pour leur paiement, bien que la réglementation en vigueur soit claire. Les grosses réparations sont prises en charge sur fonds propres de l'OPGI et concernent 875 logements pour un montant de 10.698.000 dinars, avec en sus la réalisation d'aires de jeux à Béni-Saf et Aïn El-Kihal pour une enveloppe de 170.000.000 de dinars.

En outre, note le directeur adjoint, le volet lié à l'entretien et aux réparations est élargi aux actions englobant l'étanchéité sanitaire, la réfection des canalisations, la peinture…, pour lesquels l'office a dégagé un montant de 18.750.000 dinars. Les travaux sont confiés à l'unité de maintenance relevant de l'office.

Le ministère de l'Habitat participe à la réhabilitation du parc et à l'amélioration urbaine par des opérations liées à l'électrification des cités OPGI, le ravalement des façades des bâtiments, l'étanchéité, la plomberie sanitaire et l'AEP. Comme c'est le cas de la cité Thiers de Aïn-Témouchent, dont les travaux seront pris en compte dans le cadre d'un fonds spécial estimé à 54.547.000 dinars.

Ainsi, l'opération portant restauration des cités est en cours et en plusieurs d'entre elles les travaux sont achevés. Le montant alloué est de 9.204.000 dinars.

Revenant sur la question de prise en charge des parties communes, le directeur adjoint déplore le fait que le versement du loyer soit de l'ordre de 40%, le loyer principal et une participation sociale de la part du locataire : il revient à l'Etat à 5.000 dinars, alors que le locataire paye en moyenne 1.800 dinars. La campagne de sensibilisation menée à l'endroit des locataires pour les motiver à participer à la prise en charge des frais locatifs au réel est restée vaine.

A défaut de syndicat de gestion des cités OPGI et eu égard au refus des locataires de désigner un administrateur, l'OPGI, dit-il, est dans son droit d'introduire des charges locatives.

Cette question fera l'objet de réunions avec les partenaires qui seront destinataires d'un questionnaire à remplir. De cette manière, l'administration sera fixée et les propositions devront être fournies une fois les questionnaires traités et analysés.


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