Aïn-Témouchent: L'habitat rural, oui mais...

Plusieurs fellahs de la région de Hassasna, localité relevant de la daïra de Hammam Bouhadjar, ont été très heureux de voir aboutir leur demande d'aide relative à la construction de logements ruraux. «J'ai formulé ma demande il y a deux ans et je m'attendais à ce qu'après cette longue période, mon dossier soit retenu et honoré par les autorités chargées de l'habitat rural», dit M.M.

A travers les propos du postulant, faut-il affirmer que le délai mis pour instruire son dossier est quelque peu assez long ? On laisse le soin à différents horizons décisionnels et exécutifs de se prononcer sur cette question importante et l'on est persuadé que cela les intéresse à plus d'un titre afin de situer les lacunes, localiser les contraintes et apporter les corrections nécessaires. Une action, quand elle se concrétise sur le terrain, va certainement alléger la procédure, créer le déclic et faire intéresser bon nombre de fellahs non encore informés comme il se doit.

Cependant, parmi ceux qui ont bénéficié de l'aide au début de cette année et qui ont commencé les travaux, certains se plaignent de la lenteur de ceux habilités à estimer les travaux.

Une opération nécessaire pour que le postulant puisse encaisser l'équivalent de ce qui a été réalisé sur le terrain.

A.A., un autre bénéficiaire de la même daïra, veut coûte que coûte voir venir les services compétents afin de passer à la phase suivante. L'on comprend assez bien les préoccupations des fellahs car ces derniers ont adopté tacitement ou par écrit des contrats avec des tâcherons en maçonnerie, qui sont eux aussi dans le besoin et peuvent s'en aller sans aviser les postulants. Chacun voit son intérêt et c'est légitime. Mais souvent, quand on est loin, on a tendance à négliger ces petits détails qui, lorsqu'ils sont cumulés, peuvent détruire tout un programme.