Aïn Témouchent : L'explosif en mer, la morphine et le bromure !

Lors de sa dernière rencontre avec la presse écrite, le colonel de la gendarmerie de la wilaya d'Aïn Témouchent, monsieur Aïdaoui Redha, avait soutenu que «Des pêcheurs utilisent de l'explosif en mer» lors de leurs sorties pour aller pêcher au large. Longtemps l'on s'est intéressé à ce problème et souvent quand on interroge des responsables des secteurs de l'environnement immédiat chargés d'une manière ou d'une autre de la pêche, leurs réponses ne paraissaient pas claires et contenaient des suppositions à tel point qu'on ne peut pas trancher et développer une lecture d'analyse à même d'intéresser les décideurs d'une façon particulière et l'opinion publique en général. Mais cette fois-ci point de doute et sûrement il existe des traces ineffaçables ayant amené le groupement de gendarmerie à prendre l'affaire au sérieux. A priori si l'on a bien décrypté son message, la gendarmerie est passée à l'étape décisive, c'est celle d'opérer systématiquement aussi bien au port de Béni Saf que celui de Bouzedjar. Une descente inopinée, effectuée ces derniers jours au premier port cité, a été menée en direction d'embarcations tous tonnages confondus dont les chalutiers. Cette fois-ci les fouilles ont été appuyées par l'usage de chiens policiers dressés pour rechercher les produits explosifs. Elles n'étaient pas vaines du tout car à bord d'un chalutier, un chien a pu déceler l'odeur d'un produit suspect qui était bien caché. Une poudre blanche (600 g environ) a été saisie et transmise au laboratoire scientifique d'Oran pour analyse. S'agit-il de morphine ou de bromure ? s'interroge le colonel Aïdaoui Redha. Dans les deux cas l'un ou l'autre produit a-t-il un usage quelconque dans la pratique de la pêche ou le conditionnement des produits capturés ? Telle est la question à laquelle s'interroge l'opinion.