Certains agriculteurs ne donnent aucune
importance aux règles les plus élémentaires de prévention et de sécurité
ignorant des travaux qu'il faut mener impérativement et au préalable. Cette
mentalité est quasiment ancrée dans l'esprit de beaucoup de fellahs de la
région d'Aïn Témouchent. Les observateurs du domaine attestent et approuvent
ces constatations qui relèvent de négligence, une croyance, développée à la
longue qui dit que le malheur n'arrive qu'aux autres. L'une des règles à
appliquer est la réalisation de tournières, une technique culturelle nécessaire
qui consiste à labourer une ou deux passes de trois mètres tout autour des
champs de céréales et autres spéculations agricoles redoutant le feu et pouvant
être la cause de déclenchement d'incendies aux préjudices avérés et
indiscutables.
«Ne dit-on pas que les céréales ont 99
ennemis et le 100ème est le feu» un récit remarquable du terroir véhiculé d'une
génération à une autre. Effectivement, plusieurs champs de céréales (orge et
blé) ont été ravagés ces trois derniers jours dans la région de Hammam
Bou-Hadjar. Auparavant, d'autres incendies ont été signalés dans la daïra
d'El-Malah. Si l'on fait des comptes comme le pensent les négligents et les
inconscients, l'on s'aperçoit qu'une tournière d'un hectare de céréale vaut
1.000 DA alors que 30 qx d'orge produits par cette terre en coûtent 75.000 DA.
Les frais d'une tournière représentent 1,3
%. Cette vérité est parfois cachée et l'agriculteur ne se rend pas compte de
ses négligences. La banque assurance conditionne le contrat de police
d'assurance par l'obligation de réaliser des tournières, une condition sine qua
non à vérifier et prouver forcément quand les enquêteurs sont appelés à faire
des constats, établir les devis et estimer le sinistre. Mais, l'incendie est
aussi sous le fait d'étincelles provenant des machines vétustes, et dont les
propriétaires négligent beaucoup les règles de prévention. L'obligation de
contracter une police d'assurance pour les moissonneuses-batteuses est un
préalable inévitable. Cette année, pas moins de 400 machines ont été assurées,
et cela ne peut que conforter le dispositif de lute contre les incendies.
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Posté Le : 13/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com