Algérie

Aïn Témouchent: Ibn Al Khatib et la situation actuelle du monde arabe



La pièce théâtrale «Lissan Eddine Ibn Al Khatib» qu'a présentée le Théâtre régional de Tizi Ouzou (TRT), ce dimanche soir, à la maison de la culture d'Aïn Témouchent est en quelque sorte une projection de ce qui se passe présentement dans le monde arabe et musulman. Des similitudes incroyables mais vraies.

C'était au 14ème siècle, l'ère de la décadence, «dans une Andalousie ayant déjà perdu la plus grande partie de son territoire et en particulier Cordoue, Séville, Tolède, Murcie, Valence. Une Andalousie minée par des conflits politiques incessants, des troubles sociaux récurrents, une lutte de classes et une course au pouvoir criarde et bien affichée par des postulants qui gravitent autour du palais royal du sultan El Ghani Billah. L'Andalousie était effritée par une grande déchéance morale et émiettée par des querelles intestines entre Lissan Eddine Ibn Al Khatib et ses deux fils, d'une part, et Ibn Zemorrek et Abi El Hassen Enabbahi, d'autre part. Les deux derniers voulaient la tête de Lissan Eddine, homme de lettres, savant et érudit et personnalité influente sur les décisions du sultan El Ghani Billah».

C'est ce qu'on a pu tirer comme lecture des propos du metteur en scène, Lazhar Belbez, et du héros de la pièce, le grand artiste Abdelhamid Kadri, en marge de la présentation de la pièce dont les événements se déroulaient à Grenade, dernier bastion de l'Andalousie qui tomba dans les mains des chrétiens, et après la fuite d'Ibn Al Khatib au Maghreb arabe. Les acteurs, au nombre de 29 dont 9 jeunes filles, ont su se mettre dans la peau de celle ou celui qu'ils représentaient.

Cette avant-première passera officiellement pour présenter la générale le 30 juin au TRT, a déclaré le réalisateur à notre bureau.

La fuite de Lissan Eddine au Maghreb, après avoir vécu très longtemps dans la cour du royaume des Beni El Ahmar à Grenade, était forcée car ses deux belligérants l'avaient traité d'athée et de superstitieux, une doctrine réprimée par les pseudo-ulémas du trône et de la fitna qui étaient contre le réformisme et «l'Ijtihad».




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