Algérie

Ain Témouchent : Générale de « Bahr el hob »


Ain Témouchent : Générale de « Bahr el hob »
Avec « Bahr el hob » dont il est l'auteur-metteur en scène, Moulay Méliani Mohamed Mourad, récidive dans ce qui devient sa thématique préférée : l'amour contrarié. Cette fois, c'était en bien mieux que ce qu'il a commis auparavant. Et, à comparer avec le niveau de ce qui se produit présentement par les compagnies indépendantes, sur un sujet actuellement en vogue sur les scènes nationales, la troupe El Anouar de Hammam Bou Hadjar n'a pas démérité. La générale de cette sixième production d'El Anouar a été donnée à la maison de la culture de Témouchent, à quelques jours avant la tenue du festival de théâtre professionnel de Sidi Bel Abbes où elle est retenue en compétition. Sofiane Moulay Meliani dont c'est la première apparition sur scène, y a fait une bonne impression. Cependant, l'attraction aura été surtout la présence sur scène de Lila Bezaïd, une Bouhadjarienne, ce qui n'est pas un mince exploit dans une cité connue tout autant pour ses thermes que pour son fort conservatisme. Mme Bezaïd, mère de famille dans la vie civile, a fait preuve sur les tréteaux de fougue et de prometteuses prédispositions qui ne demandent qu'à s'exprimer dans des rôles moins conventionnels.Mohamed Mourad, qui peut se targuer d'avoir relancé la pratique du 4ème art à Témouchent, et d'être l'organisateur de journées théâtrales, mérite le respect pour sa pugnacité. Pour la scénographie, il a fait appel à Ali El Hazati mais elle a été réduite à un décor, ses multiples accessoires ayant été peu mis à profit. Il est à espérer qu'à l'instar de Sofiane, Benmoussa Youcef, Lahmar Saïd, Bencherif Ahmed, ses compagnons de scène, n'oublient pas d'en faire constamment usage, particulièrement dans les moments où la pièce devient verbeuse et que l'action stagne. La composition musicale, confiée à Amine Doukali, a su accompagner sans stridence inutile un mélodrame suffisamment gorgé de répliques versant jusqu'à l'emphase dans le style du chi'ir el melhoun. Bahr el hob restée un spectacle perfectible d'ici le 17 mars, jour de sa programmation lors du festival de Sidi Bel Abbès.
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