Le manque d'adhésion effective des fellahs
aux programmes de développement sectoriels et autres dans la wilaya d'Aïn
Témouchent constitue pour les promoteurs un souci majeur et une préoccupation
non des moindres, d'autant que les maîtres de l'ouvrage sont tenus de présenter
les rapports, par tranche annuelle, sur les taux physiques et financiers des
réalisations et des impacts socioéconomiques. Les observateurs s'intéressent à
cette question, de prime à bord, quand ils constatent que la couverture
végétale pérenne dans la wilaya d'Aïn Témouchent demeure en deçà (12%) des
espérances nationales malgré les gros moyens déployés par l'Etat. Le vignoble
arraché au lendemain de la crise, qu'ont connue les vignerons en 2006 et qui
s'est traduite par une mévente du raisin de cuve, n'a pas été remplacé et ceux
qui devaient faire de la reconversion des cépages déclassés en cépages de cuve
reconnus mondialement croyaient que les nouveaux programmes allaient financer
cette opération, mais en vain. Par ailleurs, en terme de plantations à essence
forestière, l'on a tendance à penser que le problème se situe au niveau de la
nature juridique du foncier. Des actions forestières d'envergure dans plusieurs
périmètres à vocation forestière n'ont pas été achevées car il y avait des
terres privées dont les propriétaires étaient désintéressés ou difficiles à
identifier ou encore décédés. L'idée de faire bénéficier ceux qui affichent des
réticences de plantations arboricoles fruitière était retenue par la
conservation des forêts et l'olivier était l'espèce qui convient assez mieux
aux terres déclives dans les périmètres à boiser.
Le manque d'adhésion est aussi dû à un
déficit en communication avec des fellahs qui ne sont pas habitués à fréquenter
les services habilités et mandatés à accompagner et faire aboutir les dossiers
des postulants désirant s'inscrire aux différents programmes de développement
du secteur de l'agriculture. La communication est restée prisonnière au niveau
des horizons habitués à assister aux réunions et aux séances de vulgarisation
de nouvelles techniques que la DSA organise durant toute l'année. Ces commis
évoquent l'indisponibilité de moyens au niveau local pour pouvoir vulgariser
les connaissances apprises aux fellahs. La fois passée, l'INPU (Oran), voulant
regrouper des fellahs au niveau de Oued Sebbah, était contrainte de reporter
des séances de vulgarisation sur le mode d'utilisation de certains produits
phytosanitaires car les intéressés étaient peu nombreux. Comment arriver à
persuader les fellahs sur la nécessité d'adhérer aux programmes est ce qui est
demandé par tous, et c'est bien, mais arriver à les convaincre c'est la devise
qu'il faut trouver.
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Posté Le : 10/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com