Animant un point de presse dans son bureau,
ce mercredi matin, le chef de sûreté de la wilaya de Aïn Témouchent s'est
intéressé de prime abord à la concrétisation du programme quinquennal
2010-2014, un programme de performance qui sera caractérisé par la réalisation
d'une dizaine de sûretés urbaines au niveau de Aïn Témouchent, Béni Saf, Aïn
Tolba, Chaâbat El-Leham, Terga, Bouzedjar, Aghlal, Sidi Ben Adda, Emir
Abdelkader et Sidi Safi. L'orateur estime que la couverture en infrastructures
citées plus haut atteindra 100%, un objectif assigné par les responsables de la
wilaya en matière de sécurité des citoyens et des biens ainsi que
l'amélioration de l'ordre public et la lutte contre les fléaux à caractère
social, criminel et de droit commun. Interrogé sur ce que va devenir le secteur
en matière d'élargissement des missions de la police, l'orateur a tenu à
souligner que la sûreté va réceptionner et mettre en oeuvre la brigade de
recherche et d'intervention (BRI) qui lui seront confiées des tâches
spécifiques et assez poussées en investigations techniques et scientifiques. Un
autre édifice de pointe serait prêt à oeuvrer à partir de 2010, à savoir une
sûreté de daïra de coordination au chef-lieu de wilaya. L'intervenant ne s'est
pas étalé davantage dans les prérogatives de cette structure et ses attributions
vis-à-vis des autres.
Pour l'heure actuelle, la couverture sécuritaire moyenne est de
l'ordre d'un policier pour 280 citoyens. Le chef de sûreté envisage d'améliorer
ce taux à 1 policier pour 250 habitants à fin 2013. La moyenne nationale est de
l'ordre de 1 policier pour plus de 400 citoyens, note-t-il. Questionné sur les
questions d'intérêt communautaire qui ont suscité attention et préoccupations
particulières durant le premier semestre 2009, le chef de sûreté a considéré
que l'écoulement de la drogue par voie maritime est «un phénomène qui a été
perçu en 2006» et pas moins de «70% des saisies opérées par les forces de
sécurité pendant la même période proviennent de la mer», révèle l'exposition
faite par la gendarmerie le mois dernier au CIAJ de Aïn Témouchent.
Quelles sont les mesures de lutte prises pour atténuer le fléau
qui prend des proportions alarmantes ? D'après le chef de sûreté de la wilaya,
un train de mesures a été pris avec les partenaires habilités. Il consiste à
faire des patrouilles couvrant l'ensemble du littoral et installer des postes
d'observation. Cependant, il affirme que malgré ce dispositif opérationnel les
quantités qui passent à travers les mailles sont plus importantes que celles
saisies. Les autres préoccupations abordées dans son registre se sont
intéressées au plan mis en branle pour lutter contre l'immigration clandestine,
l'utilisation d'Africains dans les réseaux de contrebande et de trafic de
drogue, l'éradication des poches où se pratique la sorcellerie et le combat
contre les réseaux d'avortement et ceux spécialisés dans l'écoulement de faux
billets en monnaies nationale et étrangère (euro).
Le
chef de sûreté, revenant sur la période estivale qui s'étend de juin à
septembre, a estimé que la population de la wilaya, estivants compris, atteint
facilement 8 millions, un chiffre communiqué par d'autres services en relation
avec la saison touristique. Cependant, il a souligné que l'introduction des
femmes policiers dans le dispositif Plan bleu des plages gérées par la sûreté a
donné de bons résultats et les estivants se considèrent satisfaits des efforts
louables entrepris dans le but de fournir la sécurité aux estivants à la plage
du Puits (Béni Saf).
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Posté Le : 27/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com