Colportées d'une manière croustillante par
les uns, répandues d'une façon qui sème le doute et la discorde et consommées
sèchement sans les filtrer au préalable par les autres, les informations en
rapport avec l'effacement de la dette des fellahs ont failli créer une angoisse
collective dont beaucoup sous-estiment le spectre dans la wilaya. Les rumeurs
disaient que seuls les agriculteurs ayant subi un sinistre et qui disposent
d'une affiliation professionnelle sont concernés par les dernières mesures
prises par le chef de l'Etat.
Comment ces informations tendancieuses
ont-elles pu parasiter tout ce qui a été mis en oeuvre par les organes
habilités comme moyens d'information et de communication ?
Le canal d'information du bouche-à-oreille
est-il puissant à ce point pour produire un tel effet ?
C'est ce que l'on veut décrypter en premier
et formater en second afin que les vraies informations arrivent saines et
complètes, et pas tronquées ou déformées. Bien que s'inscrivant dans un autre
cadre, la rencontre des fellahs de la wilaya de Aïn-Témouchent avec le
président de la chambre d'agriculture, El-Hadj Ould El-Hocine, a été d'un grand
apport et a permis en quelque sorte de rectifier le tir et mettre en confiance
ces derniers quant au programme de développement agricole que veut lancer le
ministère de l'Agriculture durant le quinquennat 2010/2014, un mandat caractérisé
par des contrats de performance entre la tutelle et la wilaya.
Selon une récente déclaration du patron de
l'UNPA, l'enveloppe consacrée à l'effacement de la dette des agriculteurs est
de l'ordre de 41 milliards de dinars et concernera 175.000 fellahs à travers le
territoire national. Ceux de Aïn-Témouchent, encore en quête de détails sur
cette affaire, s'attendaient à ce que El-Hadj Ould El-Hocine abonde dans les
explications qui sont toujours à un stade macroscopique.
Cependant, ce dernier a rapporté que l'aide
de l'Etat à l'agriculture durant les dix dernières années a atteint 340 milliards
de dinars.
Les subventions allouées au secteur ont
dépassé le seuil de 30%, contre 4 à 6% avant cette période.
Ce qui est sûr et palpable à plus d'un titre
actuellement, est la cessation de poursuites judiciaires par les huissiers de
justice à l'égard de centaines de fellahs de la wilaya de Aïn-Témouchent sommés
de payer leurs dettes contractées auprès de la CRMA.
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Posté Le : 05/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com