Située rue Mâachou Mohamed et d'unesuperficie de plus de 10 mille mètres carrés, l'assiette foncière sur laquelleétaient érigés les locaux de l'Entreprise des eaux minérales de Saïda (EMIS)sise à Aïn-Témouchent a fait l'objet de choix de terrain pour la réalisation dela future cour de justice de Aïn Témouchent, dont les travaux sont bien avancéset avaient fait objet d'une visite de M. le wali ces dernières semaines.Ce patrimoine, relevant des services desdomaines, comprend également un bâtiment dont l'étage supérieur est occupé pardes locataires qui disposent des arrêtés domaniaux de jouissance. Certains yvivent depuis 1968. Le rez-de-chaussée constituait les bureaux et magasins del'EMIS. Au lendemain du séisme du 22/12/99, le bâtiment en question, aprèsexpertise par les services techniques dûment habilités, a été siglé en vert,une mention qui veut dire «A ne pas démolir». Ceux qui ont procédé au choix duterrain ont laissé une servitude de 4 m séparant le bloc résidentiel de lafuture cour de justice. Cette distance a été jugée suffisante étant donné queles locataires et ceux qui occupaient les locaux du rez-de-chaussée avaient uneautre issue pour entrer et sortir. Au départ, il n'avait jamais été question dedémolition du bâtiment en question, qui a paru par la suite aux yeux de bonnombre de responsables encombrant et inadéquat.Pour l'heure, les locataires n'ont pas reçude la part de l'administration habilitée une décision de délocalisation pourcause de démolition du bâtiment. Sur le marché parallèle, ce patrimoine en bonétat coûte la bagatelle de pas moins de un milliard. A force d'être stresséspar des rumeurs qui courent sans cesse, les habitants se trouvent dans unesituation de crainte et de peur. En date du 9/10/07, l'un des locataires ademandé une audience au wali, qui a été accordée aussitôt, et pendant laquelle,cite notre interlocuteur, aucune décision n'a été prise au sujet de ladémolition.Quand les services des domaines furentsaisis sur l'opportunité du projet aux lieu et place de l'EMIS, ils ont aviséla daïra, la wilaya et l'APC que le bâtiment était occupé et que les locatairesdisposaient des actes de jouissance. Lors du tracé, un habitant rapporte qu'ila eu un entretien avec un responsable de la DAL, lequel a estimé l'espace de 4m suffisant et que ça ne gêne en rien du fait que les locataires disposentd'une entrée de l'autre côté. Mais selon ce dernier, le langage de ceux qui lesont rassurés par le passé a changé subitement ces derniers temps. Sans tropvouloir brusquer les choses, ceux qui envisagent la démolition du bloc agissentpar étapes et mettent à leur profit le temps, tout en maintenant une sorte depression à peine affichée sur les locataires. La chef de daïra, en l'occurrenceMme Derfouf Nacéra, s'est rendue sur les lieux et a visité l'intérieur des logements,fait-on savoir. Celle-ci, rapporte notre source d'information, n'avait pasréalisé qu'elle allait trouver un véritable taudis. Tout ce qu'elle avait commeinformation sur l'état des lieux était intenable et insoutenable. Se prononcersur la démolition du bâtiment devenait une décision très difficile à justifiersur le plan technique car l'édifice se porte mieux qu'un bâtiment de la citédes 100 logements. Est-ce que le fait d'avoir érigé le siège de la cour dejustice est une cause suffisante pour démolir le bâtiment ? La démolitionpeut-elle être justifiée pour cause d'utilité publique, du fait que le bâtimentne menace pas ruine ? Difficile de se prononcer. La seule chose qui reste àfaire pour réparer les erreurs de la commissions de choix de terrain estd'aller vers une solution technique de séparation entre le bâtiment et la courde justice.
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Posté Le : 06/10/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com